Algérie

Une «offensive» pour renverser la vapeur au sein de la CAF '



Une «offensive» pour renverser la vapeur au sein de la CAF '
Après deux participations consécutives au Mondial (2010, 2014), ponctuées par des prestations de bonne facture, l'Algérie retrouve sa place naturelle parmi les ténors du football africain. Après leur «exploit» brésilien, les Verts sont, en ce moment, les dignes représentants du continent Noir à l'échelle mondial. Le classement FIFA et la cote grandissante des joueurs algériens faisant foi. En matière d'infrastructures sportives et de gestion des grandes manifestations, le pays dispose aussi d'un potentiel et d'une expérience appréciables. Malgré ces atouts essentiels, le dossier algérien pour l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) en 2019 ou 2021 n'a pas eu les faveurs de l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF)' L'instance présidée par le Camerounais, Issa Hayatou, lui a préféré, respectivement, le Cameroun (2019) et la Côte d'Ivoire (2021). Cette décision a surpris tous les observateurs. Il est clair que l'offre algérienne était de loin la meilleure pour garantir le succès de la manifestation et amplifier son aura à travers le monde. Pis, même l'édition de 2023 a été précipitamment attribuée à la Guinée, sans aucun «appel d'offres» préalable! Journalistes et spécialistes s'interrogent encore sur les raisons profondes du curieux rejet des propositions algériennes. Certains analystes suspectent l'implication directe de l'octogénaire Hayatou dans ce camouflet. Affolé par la constante ascension du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, au sein de la CAF et à la FIFA, il lui reprocherait une secrète ambition à lui succéder aux commandes de l'instance continentale, qu'il ne compte pas lâcher de sitôt! Une explication qui semble tenir la route quand on connaît l'humeur exécrable des dirigeants africains à tous les niveaux. Evoquant l'improbable argument de la sécurité dans les stades, d'autres voix attribuent ce désaveu scandaleux au décès tragique du joueur camerounais de la JSK, feu Albert Ebossé, touché par un jet de pierre mortel à la fin du derby JSK-USMA en Ligue1 algérienne. Explication peu convaincante, puisque en matière de respect des standards admis en la matière, et malgré la tragédie du stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et la Guinée ne peuvent pas se targuer de faire mieux que l'Algérie. Après avoir échoué à accueillir l'une des deux éditions de 2019 et 2021, la FAF vient de déposer une seconde demande à la CAF pour le rendez-vous de 2017, en substitution au désistement de la Libye. Malgré l'approche de l'échéance, l'Algérie a la capacité, technique et financière, de relever le défi dans un délai de deux ans. Hayatou et ses collaborateurs le savent très bien, mais les Algériens restent sceptiques sur la décision qui sera finalement prise au premier trimestre de 2015. L'Egypte, le Kenya, le Ghana, l'Ethiopie, la Tanzanie et le Zimbabwe, également candidats pour cette 31e édition initialement prévue en Libye, savent aussi que techniquement et financièrement le dossier algérien est imbattable. Pourvu que les offres soient examinées avec l'impartialité nécessaire, notre pays pourra aisément ravir l'organisation de laCAN-2017 aux autres prétendants. Mais, à l'évidence, cela ne suffit pas.La FAF doit, dès à présent, lancer une véritable campagne de lobbying pour renverser la tendance au sein de la CAF. Afin de mettre cette fois toutes les chances de son côté, l'Algérie doit mener, en amont, une grande opération de communication pour convaincre les membres de la CAF et rallier de grands sponsors à sa cause. Dans cette lutte de coulisses, la seule qui compte finalement, la FAF doit aussi s'appuyer sur d'anciennes gloires du foot algérien et africain, pour atteindre, à la base, tous les passionnés du ballon rond en Afrique. Il est anormal qu'un grand pays comme l'Algérie n'ait abrité qu'une seule CAN en 1990. Il est vrai que ce ne serait pas facile de faire changer d'avis à la CAF en si peu de temps, mais les moyens existent pour cela et les arguments ne manquent pas, non plus. Oui, en trois mois, si tous les Algériens agissent dans le même sens, ils peuvent faire changer d'avis à la CAF! À bon entendeur.K. A.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)