Il avait offert cette toile, réalisée en France, à Jacques Arnault -alors rédacteur en chef de la revue littéraire «La nouvelle critique»«L'Algérie», une toile réalisée par M'hamed Issiakhem en 1960 a été remise dimanche, au cours d'une cérémonie, au Musée national des Beaux-Arts d'Alger par une association culturelle française. La toile a été offerte par le peintre à l'écrivain et militant Jacques Arnault, décédé en 2008, qui avait souhaité en faire don à un musée algérien et chargé l'Association «art et mémoire au Maghreb» d'exécuter ses dernières volontés. Avant de revenir en Algérie, cette oeuvre a été restaurée grâce à une opération de mécénat coordonnée par le critique d'art et universitaire Benamar Mediene pour être exposée à Paris en 2012.M'hamed Issiakhem avait offert cette toile, réalisée en France, à Jacques Arnault -alors rédacteur en chef de la revue littéraire «La nouvelle critique»- pendant qu'ils travaillaient sur un numéro spécial sur la littérature algérienne, a expliqué la vice-présidente de l'association, Anissa Bouayad, lors de la cérémonie. La peinture, couleur terre, représente une mère, aux traits fatigués, et ses deux enfants. Elle se distingue également par des collages d'articles de presse traitant pour la plupart de la guerre de Libération nationale, et de tissus aux couleurs de l'emblème algérien. Ami proche et biographe de Issiakhem, Benamar Mediene a saisi cette occasion pour rendre hommage au génie du peintre qui l'a imposé, di-il, comme une «figure importante» de l'art algérien alors qu'il n'était encore qu'adolescent.L'universitaire en histoire de l'art a également précisé que cette toile marquait «la fin d'une période» chez M'hamed Issiakhem qui allait découvrir, dit-il, de «nouvelles influences et inspirations» après l'avoir achevée. Né en 1928 à Azeffoun, M'hamed Issiakhem s'était illustré en remportant des concours artistiques dès 1942, avant de s'inscrire à l'Ecole nationale des beaux-arts d'Alger en 1947, quatre ans après le drame qui lui avait causé la perte de trois membres de sa famille. Il poursuivra ses études à Paris en 1952. De retour en Algérie il sera dessinateur de presse au journal «Alger-Républicain» et enseignant à l'Ecole des beaux-arts. Issiakhem avait également activement participé à la création de l'Union des artistes plasticiens et signé un grand nombre de fresques dans la capitale, avant de s'éteindre le 1er décembre 1985. La cérémonie de remise de la toile s'est déroulée en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
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Posté Le : 10/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com