Algérie

« Une occasion pour une transition démocratique », selon un politologue Législatives 2012



« Une occasion pour une transition démocratique », selon un politologue                                    Législatives 2012
« Les réformes politiques à la lumière des prochaines législatives », tel était le thème d'une conférence-débat animée, hier, au Forum du quotidien Echaab, par le politologue Abdelali Abdelkader de l'Université de Saïda. Présentant un exposé pour le moins critique de la scène politique nationale, l'universitaire appelle à tirer profit des prochaines législatives en vue de raffermir le processus démocratique. Il estime à ce propos que « les prochaines élections constituent une occasion pour la transition vers un Etat démocratique au sens exact ». Pour y parvenir, le conférencier espère voir le scrutin du 10 mai prochain se dérouler dans la transparence puisque « tout dérapage dans l'opération de vote provoquera des protestations », a-t-il soutenu. En cette période de pré-campagne, le conférencier soulève les points positifs et les aspects négatifs qui caractérisent cette étape. Il cite comme « point encourageant », l'émergence des alliances entre partis, « à même de constituer des blocs politiques efficaces », a-t-il dit. Il fera remarquer, à cet égard, que « la majorité des partis ne disposent pas de programmes politiques ». Pour lui, un fossé sépare la classe politique des citoyens « les partis s'approchent plus du pouvoir que des citoyens, alors que dans l'évidence, ça doit être l'inverse ». Cet état de fait est à l'origine, d'après l'orateur, du phénomène de l'abstention électorale qui se signale lors des rendez-vous électoraux. M. Abdelali déplore dans son exposé le nombre élevé de candidats aux législatives de 2012, « le double de 2007 », constate-t-il. Sur sa lancée, il prévoit des scissions entre membres de la prochaine Assemblée. S'agissant des réformes politiques initiées, l'invité du forum relève des agréments « brusques », pour reprendre l'expression utilisée, de nouvelles formations politiques. Sur ce point précis, ce spécialiste en relations politiques admet que « l'agrément des partis doit se faire par une instance indépendante et non par un ministère, car, ce dernier, dépend d'un gouvernement ». La loi portant régime électoral, récemment adoptée, devait passer, suppose-t-il, par l'examen des lois organiques qui constituent « l'esprit du régime électoral ». Dans le même chapitre, M. Abdelali a laissé entendre la difficulté de faire face aux chaînes satellitaires étrangères en soulignant que « l'ouverture du champ audiovisuel au pays est intervenu en retard ». Pour ce qui est du quota réservé à la femme dans la chose politique, il appelle à un débat « approfondi » sur la participation, mais aussi et surtout sur l'efficacité du rôle de la femme dans le domaine.


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