Algérie

Une obligation déontologique non réglementée



Une obligation déontologique non réglementée
La FMC consiste en l'acquisition et l'approfondissement des connaissances.La formation médicale continue (FMC) est aujourd'hui une nécessité, voire une obligation pour les praticiens généralistes et spécialistes. C'est un besoin important pour l'amélioration des compétences des praticiens, mais elle demeure toutefois facultative. Il n'existe aucune loi en Algérie qui instaure l'obligation de formation permanente. Celle-ci consiste, selon les professionnels de la santé, en l'acquisition et l'approfondissement des connaissances, l'amélioration de la qualité des soins et du mieux-être du patient.La demande est de plus en plus importante compte tenu du nombre de patients, toutes pathologies confondues, et l'apparition de nombreuses maladies, transition épidémiologique et augmentation de l'espérance de vie obligent. La formation en sciences médicales des années 1980 n'est plus celle des années 1990, encore moins celle des années 2000. Le nombre de médecins formés durant ces deux dernières décennies est certes important, mais la formation reste encore à compléter et à renforcer. Des généralistes ou spécialistes sont demandeurs de cette formation continue. Ils sont nombreux aujourd'hui à participer à toutes les manifestations scientifiques en Algérie ou à l'étranger.D'ailleurs, il ne se passe pas un week-end sans que des sociétés savantes, des associations, des laboratoires organisent des journées de formation continue dans le cadre des congrès et des journées d'enseignement. Un encadrement qui reste, bien sûr, tributaire des laboratoires pharmaceutiques qui financent ces événements. Sans eux, la formation serait inexistante, soulignent unanimement les professionnels de la santé. «Nous sommes obligés de passer par les laboratoires pour pouvoir assurer ces formations généralement animées par des orateurs étrangers porteurs de nouvelles expériences.Ces personnes doivent être logées et nourries. Il est impossible pour les sociétés savantes ou les associations d'assurer toute l'organisation financière de ces journées scientifiques. Ni l'Université, ni le ministère de la Santé, ni celui de l'Enseignement supérieur ne collaborent pour l'organisation de ces manifestations», relève un président d'une société savante, d'où la nécessité d'une institutionnalisation de la FMC. Ce qui permettra de définir les orientations et l'engagement des institutions sanitaires et professionnelles à donner un statut à cette formation médicale continue. «La formation continue est nécessaire pour actualiser les connaissances des médecins, spécialistes ou généralistes, exerçant dans le secteur public ou privé, pour leur permettre d'être plus performants dans leur profession», estime le Dr Laouar en marge des travaux du 10e forum national de l'omnipraticien dont il est organisateur.Il témoigne que de nombreuses propositions ont été adressées au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en vue de la mise en place du recyclage continu des praticiens L'omnipraticien est le médecin qui pratique la médecine générale, à savoir le suivi durable, le bien-être et les soins médicaux généraux d'une communauté, sans se limiter à des groupes de maladies relevant d'un organe, a-t-il signalé. «Nous sommes dans l'obligation de faire face aux nouvelles acquisitions et performances médicales, car la recherche progresse rapidement.»Le directeur de la formation au ministère de la Santé, le Pr Arada, qui se félicite de toutes les initiatives de perfectionnement des médecins généralistes, estime que «le médecin généraliste est la base, la colonne vertébrale de tout le système de santé, parce qu'il assure la couverture de l'ensemble du territoire national. Le spécialiste ne remplace jamais le généraliste», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec la presse. Pour lui, la formation doit aboutir à la spécialisation en médecine générale.




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