Algérie

Une nouvelle stratégie pour doper l'export



Mettre en place une autre stratégie qui puisse booster les exportations hors hydrocarbures'Tous les opérateurs nationaux sont appelés à s'impliquer dans le projet de la stratégie nationale d'exportation.
La valeur des exportations hors hydrocarbures du pays reste scotchée depuis 10 ans autour des 2 milliards de DA. Et cela, malgré toute une batterie de mesures pour tenter de faire changer la donne. Faut-il encore d'autres mesures ou bien mettre en place une autre stratégie qui puisse booster les exportations hors hydrocarbures'
La deuxième hypothèse a été retenue puisqu'il est question de mettre en place une stratégie nationale à l'exportation. Un projet que compte fermement faire aboutir le ministère du Commerce. C'est ce qu'a confirmé le directeur général du commerce extérieur, Saïd Djellab lors de son intervention à l'occasion de la tenue hier, au siège de l'Agence nationale pour la promotion du commerce extérieur (Algex) du 2ème atelier de consultation des acteurs de la stratégie nationale d'exportation de l'Algérie. Se prononçant à la presse en marge de cet atelier, Djellab a tenu à rappeler «que le 1er atelier, qui s'est tenu en octobre 2017, a permis de disposer d'un maximum d'informations sur l'état des lieux de notre économie par le biais d'une large consultation des opérateurs nationaux pour les rendre ainsi parties prenantes dans le projet de la stratégie nationale d'exportation.
C'est ce qui fait la particularité de ce projet». Et d'ajouter dans ce sens: «Toutes les institutions concernées de près ou de loin par les exportations ont été aussi sollicitées et prennent part à ce 2ème atelier.»
Le DG a par ailleurs fait savoir que les opérateurs présents vont lors de ce 2ème atelier suggérer des solutions pour la diversification des exportations et à la même occasion les experts du Centre du commerce international (CCI), lequel centre accompagne le ministre du Commerce dans ce projet, vont communiquer leur approche sur le sujet. «Au terme des travaux de cet atelier, il sera permis de savoir quelles sont les filières à forte compétitivité à l'international, c'est-à-dire des filières à forte valeur ajoutée», a-t-il confié. «C'est le cas de l'industrie automobile nationale qui a cet avantage de devenir prochainement une plaque tournante pour le commerce international des véhicules de par sa profondeur africaine et de citer aussi le secteur de l'aérospatial lequel peut facilement gagner des parts de marché à l'international, ainsi que les secteurs de l'agriculture, l'agroalimentaire, l'électroménager et la téléphonie mobile», a énoncé ce dernier. En clair, selon Djellab, les opérateurs nationaux vont élaborer la liste des filières qui peuvent diversifier les exportations du pays et vont ainsi confirmer quels sont les produits nationaux à forte valeur ajoutée. Djellab informera enfin qu'à l'issue du 3ème atelier, prévu en juin 2018 «le gouvernement disposera d'une feuille de route pour la mise en oeuvre sur une période de cinq ans du projet de stratégie nationale de diversification des exportations». Soulignons qu'au cours du 2ème atelier, il a été présenté les résultats consolidés de la consultation des parties prenantes lors du 1er atelier.
Au registre des contraintes que rencontrent les opérateurs sur les marchés nationaux et étrangers, l'analyse fait ressortir que les exportateurs sont confrontés à la lourdeur administrative, le coût excessif pour le certificat des produits à l'export, l'impossibilité d'assurer le fonctionnement du service après-vente à l'étranger, l'infrastructure logistique limitée et les moyens de transport peu performants «ce qui pénalise les opérations d'exportation».
Quant à la contrainte inhérente à l'absence de laboratoire accrédité pour délivrer les certificats d'analyse de conformité des produits alimentaires, elle a été remise en question (lire entretien ci-dessus). Retenons que lors de ce second atelier, il a été présenté la sélection des secteurs prioritaires dans le cadre de la diversification des exportations. C'est le secteur des produits chimiques(dérivés du pétrole) qui vient en tête de liste, suivi des produits alimentaires et boissons, produits électroniques et électroménager.


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