Une nouvelle procédure de passation des marchés

de Sonatrach est en voie de finalisation et sera incessamment opérationnelle pour permettre, à travers des dispositions innovantes, d'intégrer pleinement la promotion du contenu local dans ses projets, vient de faire savoir Reda Dafous, Directeur central des marchés et Logistique auprès du groupe.Il intervenait lors d'une table ronde tenue sous le thème «Comment contribuer à maximiser le contenu local dans les projets de développement de Sonatrach», et ce, dans le cadre des Journées d'information sur les opportunités pour les entreprises algériennes, organisées par Sonatrach les 9 et 10 septembre, au Centre international des conférences d'Alger (CIC), sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il s'agit pour Sonatrach de promouvoir le contenu local de ses plans de développement de manière à porter d'ici 2030 le taux d'intégration industriel national à 55%. D'où, la nécessité d'un plan de passation des marchés du groupe conforme à cet impératif. Reda Dafous a rappelé que l'article 83 du code des marchés publics accorde une marge de préférence de 25% aux produits d'origine algérienne.
Les participants à une table ronde sur le thème «comment doit-on à la fois contribuer à promouvoir les capacités d'intervention locales et veiller aux impératifs d'efficacité et de performance des entreprises algériennes dans la construction d'infrastructures, d'ouvrage, de canalisation entre autres», ont mis en évidence la priorité donnée par Sonatrach à la livraison, dans les délais, de ses commandes en termes d'équipements ou de réalisation d'installation. Cette priorité impose, parfois, vus ses enjeux pour la compagnie et pour l'économie du pays en sa globalité, le choix de fournisseurs étrangers au détriment des opérateurs nationaux que pourtant Sonatrach vise à encourager et avoir pour partenaires.
A ce propos, le Directeur de l'activité production-exploration au niveau de Sonatrach, Rachid Hachichi a mis en exergue l'importance de la disponibilité de sous-traitants nationaux dans le domaine de l'amont pétrolier appelant les entrepreneurs à présenter, dans le cadre de la procédures des marchés publics, de «bonnes offres techniques». A la même occasion, les entrepreneurs nationaux, pour leur part, ont relevé le retard qu'accuse Sonatrach dans le paiement de ses factures, un retard qui serait dû, à la masse de factures à régler par le service en charge de la tâche, la compagnie travaillant «avec le monde entier».
Dans la quatrième table ronde portant pour thème «Comment envisager l'émergence d'une sous-traitance industrielle, fondée sur une intégration intersectorielle et contribuant à l'activité économique du secteur des hydrocarbures», il a été relevé que c'est dans les activités de la maintenance et des pièces de rechanges, requises par les installations de Sonatrach, que les opérateurs algériens sont les moins nombreux. Par contre, pour le volet pipeline et installations de pipes, les opérateurs nationaux assurent 100% des besoins de Sonatrach.
Les Journées d'informations ont permis de faire ressortir la nécessité de changer les comportements et renforcer la communication avec les entreprises. Il est également ressorti la nécessité de l'instauration de l'organisation en mode groupement d'entreprises et montage de sociétés-mixtes, ainsi que la nécessité de l'aboutissement des projets de développement par métiers ou par segments. Enfin, le mode groupement de sociétés ou de partenariats entre entreprises nationales est recommandé.