La fabrication de la glace en Algérie n?est pas sujette à une réglementation particulière. Les services de contrôle de la fraude et de la qualité ne sont regardants que sur l?utilisation des ingrédients en termes de qualité et de quantité. « On ne peut pas dire à un fabricant : vous pouvez faire une glace aux pistaches ou aux amandes, nous n?avons pas pour intention de bloquer les innovations. Notre intervention se borne à réglementer les ingrédients utilisés, vérifier si le fabricant utilise des produits interdits et quelles sont les doses utilisées », explique Abdelhalim Acheli, directeur de la qualité et de la consommation au niveau du ministère du Commerce. Notre interlocuteur précise que la loi algérienne se conforme aux textes internationaux qui réglementent l?utilisation des additifs et autres édulcorants dans la fabrication de la glace. Quant à l?organisation de la profession, il faut attendre l?année prochaine pour voir promulguer un nouveau texte de loi devant exiger certaines conditions à l?opérateur. « Cette nouvelle loi vise la professionnalisation du métier de glacier, elle devra permettre aux seuls connaisseurs et détenteurs de diplôme dans la fabrication de la glace, de détenir le registre de commerce leur permettant d?exercer en tant qu?opérateur dans le domaine de la crème glacée. Cette loi exigera, en outre, que les locaux ou lieux de fabrication soient conformes aux conditions et normes requises pour la nature de l?activité », précise notre interlocuteur, en soulignant que l?objectif étant de protéger la santé des consommateurs en premier chef. L?application de cette loi devra mettre un terme aux fabricants clandestins qui polluent le métier de glacier et dont les produits sont une réelle atteinte à la santé publique. Le directeur de la qualité et de la consommation minimise le poids de ces clandestins : « Ils sont rares et leur terrain d?activité ne dépasse pas le quartier. » « De plus ces commerces ne durent pas », dira-t-il. Mais est-ce une raison pour les laisser faire ? M. Acheli note que le dispositif qui sera mis en place, répond au système de commodo et incommodo. « Depuis l?ouverture du marché, l?évolution a touché ce secteur en facilitant les conditions d?installation de ce type d?activité. Nous allons laisser un temps aux opérateurs pour s?adapter à la nouvelle loi ». Il est à souligner, par ailleurs, que la nature sensible de la glace fait qu?elle est vectrice de germes et de toxi-infections alimentaires collectives. Le responsable au niveau du ministère du Commerce s?est voulu rassurant en précisant que la glace est un produit assez bien surveillé .« Il est très rare d?avoir une intoxication due à la glace. Nos inspecteurs effectuent en cette période estivale des contrôles réguliers et impromptus. Nous examinons jusqu?à la faïence utilisée. Même durant l?année, nous sollicitons des opérations de sondage que nous complétons en cas d?alerte par des contrôles orientés. La majorité des cas d?intoxication surviennent au niveau des mariages et autres fêtes où le respect de la chaîne de froid est défaillant », indique Acheli Abdelhalim.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadjia Bouaricha
Source : www.elwatan.com