Algérie

Une nouvelle langue nationale et officielle



Une nouvelle langue nationale et officielle
Il a parlé pour Gaïd Salah, il s'est levé pour John Kerry et il va mourir pour l'Algérie. C'est le dernier bilan en cours du président futur Président, qui s'est finalement plus ou moins bien rétabli depuis un an, même s'il refuse toujours de parler à son peuple et de se lever pour se présenter à l'élection. Reste le problème de la langue utilisée. Un idiome crypté compris de quelques initiés et des dauphins de la Méditerranée, plus proche du chuchotement murmuré que de la langue parlée, fait d'une masse d'ondes plates de basses fréquences articulées autour d'une syntaxe basique. Qui n'est ni du berbère, ni de l'arabe, ni même de l'anglais ou du marocain pour les linguistes spécialisés en langues afro-asiatiques et chamito-sémitiques.Mais les spécialistes ne sont pas forcément des spécialistes. On se rappelle de Bouteflika, il y a quelques années, qui s'étonnait dans un discours (il faisait encore des discours à l'époque) que l'on puisse demander l'établissement de tamazight comme langue officielle ; pour lui, aucun pays ne pouvant avoir plus d'une langue officielle. Quelques silences plus tard, de bruyants puristes firent remarquer à sa majesté unique qu'en Espagne, 5 langues sont officielles, 10 en Afrique du Sud et 28 dans la Bolivie d'Evo Moralès.Quelques silences encore plus tard, chacun se sera aperçu que le président algérien, que l'on disait polyglotte pour avoir été ministre des Affaires étrangères pendant 13 ans, lu des livres et voyagé à travers toute la planète, qu'il ne parlait pas l'anglais mais communiquait en français avec John Kerry et Gaïd Salah. C'est donc prévu dans le nouveau triturage de la Constitution : le bouteflikien, langue nationale et officielle. Chuchotez, ne parlez pas, dites quelques mots, jamais de phrases longues. Ce qui reste dans la logique générale, à proximité d'un hôpital, il ne faut pas faire de bruit pour ne pas déranger les malades.




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