Algérie

Une nouvelle initiative du département d'état



C'est un pur produit de Hollywood qui a débarqué, avec Hillary Clinton, pour rester trois jours à Alger à dialoguer avec les jeunes Algériens. Monsieur jeunesse du département d'Etat américain n'est autre que le fils de Woody Allen et de Mia Farrow. Un jeune de 23 ans, bardé de diplômes, dont celui de la prestigieuse université de Yale.À son âge, il a déjà travaillé comme avocat, journaliste, porte-parole des jeunes à l'Unicef et a surtout servi au Pakistan et en Afghanistan dans le milieu des ONG locales.
Le jeune prodigue de la diplomatie américaine, qui occupe le poste de conseiller auprès de Hillary Clinton en matière des questions de la jeunesse mondiale, a eu une activité chargée en Algérie. Il a animé une conférence-débat à l'Ecole supérieure de l'informatique, rencontré les responsables de l'Anem et de l'Ansej ainsi que la directrice de la coopération au ministère de la Jeunesse et des Sports, et devait rencontrer hier le responsable des scouts ainsi que le représentant du ministère des Affaires étrangères.
Lundi soir, au siège de l'ambassade américaine à Alger, il a eu à rencontrer une brochette de jeunes Algériens (des étudiants et des entrepreneurs ainsi que des membres actifs sur les réseaux sociaux).
Les Américains ont, donc, choisi de dialoguer avec ?la jeunesse utile?, pas celle qui a fait le déplacement à Omdurman, ou celle qui tient, à longueur de journée, les murs ou tente une harga. Même si l'ambassadeur américain reconnaît que la rencontre n'avait pas la prétention de rassembler tous les segments de la jeunesse algérienne, il a reconnu que son ambassade dialoguait avec les jeunes via Internet et que ses portes restent ouvertes.
Pour revenir à la rencontre entre Ronan Farrow et les jeunes Algériens, la première décision prise est le lancement, lundi, du comité de l'ambassadeur pour les jeunes, un mécanisme pour évaluer les actions entreprises par le gouvernement américain en Algérie.
Pour Ronan Farrow, ?il était important que je reste pour écouter les jeunes. Notre engagement dans la région s'inscrit dans le long terme et ne concerne pas uniquement l'Algérie?. Les Américains veulent que les jeunes aient plus de pouvoir. ?Notre message est le même à travers le monde : les jeunes sont une force pour opérer des changements politiques.?
Avec les jeunes Algériens, il a été question surtout de la nécessité de trouver un environnement économique à même de permettre la création d'entreprises et d'emplois, mais aussi sur la participation de la société civile en tant qu'acteur. R. Farrow a insisté sur la nécessité de permettre aux jeunes de s'exprimer en toute liberté.
Tout en rappelant les programmes en cours, au profit des jeunes Algériens, notamment Tech Women (sciences et technologies), il rappellera les différents partenariats entre les universités algériennes et américaines et annoncera que l'ambassade américaine à Alger doublera, l'année prochaine, le nombre de bourses d'études octroyées aux universitaires algériens.
Pour Ronan Farrow, ?les jeunes sont des partenaires diplomatiques? Nous collaborons avec le gouvernement algérien? Mais il est très important de dialoguer avec les jeunes?.
Même s'il martèle que ce travail en direction des jeunes a commencé bien avant les révoltes arabes, R. Farrow n'a pas manqué de faire remarquer que les nouvelles technologies ont permis aux jeunes de voir ce qui se passe à travers le monde et le comparer avec leur vécu.
Il avoue avoir senti chez les jeunes Algériens, rencontrés à l'ambassade, une certaine crainte, mais beaucoup d'optimisme.
A. B.


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