M. Günter Gloser : «Une nouvelle ère entre Alger et Berlin»
De l’avis du ministre délégué au ministère des Affaires étrangères allemand, M. Günter Gloser, et des observateurs avisés présents, hier, lors de la conférence-débat organisée par la fondation Friedrich Ebert en collaboration avec le centre d’El Khabar pour les études internationales, la relations entre l’Algérie et l’Allemagne connaissent actuellement un nouvel essor.
Après une période d’amenuisement dans les échanges tant commerciaux, scientifiques que culturels, le ministre allemand a souligné qu’une nouvelle ère s’ouvre désormais aux deux pays afin de concrétiser un «partenariat élargi» et de le hisser à son plus haut niveau. Dans ce sens, le diplomate allemand a affirmé que l’Algérie et l’Allemagne «œuvrent pour le développement de leurs relations bilatérales dans un cadre normalisé». «J’ai senti que l’Algérie est très désireuse de développer ses relations avec l’Allemagne et mon devoir, à présent, est de transmettre ce désir et en faire la publicité auprès du gouvernement de mon pays», a-t-il souligné
Abordant sa conférence par un diagnostic succinct de la situation économique et sociale de l’Allemagne, le représentant du gouvernement allemand a rappeler la dernière visite effectuée par M. Mohammed Bedjaoui, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, en Allemagne, tout en émettant le souhait de voir la coopération et le partenariat entre les deux pays «se développer encore davantage à l’avenir, plus qu’ils ne le sont actuellement», au regard «des potentialités énormes dont dispose l’Algérie votre pays».
Cette coopération doit s’inscrire, selon le ministre allemand, dans la perspective d’un «partenariat fructueux, plus particulièrement dans les domaines de l’énergie où l’avenir de l’Allemagne en est tributaire, la recherche scientifique et des nouvelles technologies, secteurs auxquels l’Allemagne compte accorder une importance particulière dans les années à venir».
Pour plus de précisions le ministre délégué allemand aux Affaires étrangères a avancé le chiffre de deux milliards d’euros d’investissement dans le secteur de l’énergie d’ici à l’an 2012. Dans le sillage de l’intitulé de la conférence qui avait pour thème «La chancelière Merkel et la politique de la grande coalition en Allemagne, changement de cap ou continuité ?», M. Gloser, tout en indiquant qu’à partir du premier janvier 2007, son pays accédera à la présidence tournante de l’UE pour une période de 6 mois, a affirmé que «les politiques de bon voisinage figurent parmi les priorités» de gouvernement de la coalition de son pays, en s’inspirant de l’esprit d’un «partenariat très élargi». A ce sujet, il a déclaré que «nous sommes en faveur de politique de bon voisinage que nous comptons développer avec les pays limitrophes à l’Europe, plus particulièrement ceux du sud de la Méditerranée».
M. Gloser a rappelé que la sécurité et la stabilité de cette région constituent l’une des préoccupations du gouvernement allemand. Une préoccupation qui trouve racine dans la question de l’immigration qui est lié à celle du «développement» et ou la mise en place de mécanismes pour empêcher les gens de quitter leurs pays d’origine et aller s’installer ailleurs est plus que nécessaire. M. Gloser a appelé à «s’attaquer aux causes réelles du phénomène» par une «intensification de coopération dans le cadre du processus de Barcelone» et un «dialogue interculturel entre les civilisations». Pour le diplomate allemand l’Algérie représente le «cadre idéal» de par le caractère «riche» et sa diversité culturelle.
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Posté Le : 03/04/2007
Posté par : frankfurter
Ecrit par : Par : Mourad Termoul Le : mardi 25 avril 2006 EL MOUDJAHID