Une nouvelle déferlante humaine

Pour le 40e vendredi consécutif, les Béjaouis sont descendus massivement dans la rue.C'est une nouvelle marée humaine qui a déferlé à travers les principales artères de la ville, avec la même détermination de poursuivre la protestation pacifique contre le système et ses symboles, dont le peuple ne cesse de réclamer le départ depuis neuf mois.Des jeunes et moins jeunes, des femmes et même des vieillards se sont donné rendez-vous sur l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche , avant d'entamer leur marche vers 13h30.
Comme les précédentes manifestations hebdomadaires , les mêmes airs et mêmes slogans sont repris en ch?ur par la foule. La population locale s'est mobilisée fortement une fois de plus pour faire entendre sa voix et dire non à un scrutin destiné , selon eux, à perpétuer un régime politique et des gouvernants dont ils ne veulent plus .
Les manifestants exigent un processus constituant, seule voie susceptible de réaliser la rupture radicale avec l'ancien système. Tout au long du parcours habituel de la marche, l'immense foule de manifestants n'a pas arrêté de scander des slogans dénonçant les tenants du pouvoir. Des mots d'ordre réclamant une justice libre et indépendante ont été également criés par les marcheurs, tout en appelant à la libération des manifestants arrêtés pour le port de l'emblème amazigh et l'ensemble des détenus d'opinion. A signaler que des marches nocturnes ayant drainé une importante foule de manifestants ont été observées ces derniers jours au chef-lieu de wilaya, avec les mêmes mots d'ordre de rejet des élections du 12 décembre et la libération des détenus d'opinion.
A. Kersani