«Une nouvelle Constitution,des législatives anticipées,une deuxième

A. LemiliLa salle omnisports de la nouvelle ville Ali-Mendjeli était aux deux tiers pleine, en fin d'après-midi d'hier, pour accueillir la secrétaire générale du Parti des travailleurs, mais tout cela n'était que relatif sachant l'un des deux tiers était constitué de très jeunes enfants.L'autoroute Est-Ouest et les déboires qui n'arrêtent pas d'alimenter sa réalisation serviront d'amorce au discours de Louisa Hanoune, qui tiendra ainsi à justifier son retard sur l'horaire prévu pour son meeting. «N'était l'extrême obligeance des éléments du Darak el Watani, il était peu évident que nous soyons là en ce moment. Si l'autoroute Est-Ouest avait été livrée nous n'aurions pas eu à justifier ce retard. L'absence de mécanismes de contrôle tout au long de ce formidable projet a pesé sur l'éventualité d'investigations sérieuses en ce sens.»Elle dira ses appréhensions pour l'avenir d'un «pays en danger, des voisins dont la situation politique interne est instable» et, dans la foulée, appelle en ce sens à un sursaut populaire le 17 avril prochain par un vote massif à même de créer ce miracle que l'Algérie est en droit d'attendre. «Un changement à tous les niveaux, à commencer par des législatives anticipées, une nouvelle Constitution, de nouvelles institutions», en somme l'avènement d'une «deuxième République», insistera-t-elle.Si elle appelle et tient à un changement, Louisa Hanoune ne s'est pas empêchée de rendre hommage au Président sortant eu égard «aux réalisations incontestables dont il faut concéder la réalité», sauf que si elle souffle le chaud elle ne s'épargne pas non plus de souffler le froid en exigeant que le personnel qui occupe le paysage politique depuis quinze années passe la main afin de permettre un renouvellement qui permettrait d'aller de l'avant sur le plan social, politique et culturel, avec une garantie de toutes les libertés que consacre l'exercice démocratique. Pour la candidate à la présidence tout cela ne s'acquiert pas toutefois dans la facilité «...et sans pour autant faire dans le crépusculaire, je tiens à mettre en garde le peuple sur les dangers qui menacent notre pays et ses jeunes, dont il faut prendre en charge les préoccupations quotidiennes». Pour la secrétaire générale du PT, si elle aurait le privilège de bénéficier de la confiance des Algériens le 17 avril, l'une des mesures, entre autres, qu'elle compte prendre consistera à la mise en place d'un nouveau découpage territorial qui consisterait à augmenter le nombre de wilayas, daïras et communes afin de répondre aux attentes des habitants du pays profond, et ce, faisant d'insuffler une dynamique à même de créer de l'emploi. Son autre objectif serait de consacrer une réforme agraire véritable et non pas de façade, comme elle initierait une politique qui encouragerait la propriété collective. Mais tous ces plans tirés sur la comète seront tracés en tenant compte de l'environnement extérieur, ce qui la conduira à marteler que «2014 sera l'année de toutes les luttes possibles et imaginables, aussi bien sur le plan politique, économique que social, tout cela compte tenu d'une conjoncture internationale», qu'elle ne sous-estime évidemment pas.A. L.