Algérie

Une nouvelle attaque contre une base militaire en Mauritanie



Quatre soldats tués et plusieurs autres blessés Un nouvel attentat a été perpétré jeudi dernier contre une base militaire au nord-est de la Mauritanie. Le bilan officiel fait état de quatre morts, tous des militaires. Aucune indication n?a été donnée sur les éventuels commanditaires de cette attaque qui survient trois jours après l?assassinat de quatre touristes français au sud de la Mauritanie. Zeine Ould Zeidane, Premier ministre mauritanien, a juste qualifié les agresseurs de « terroristes », sans désigner Al Qaïda ou une quelconque autre organisation terroriste agissant dans la région. « Trois soldats ont été tués au cours d?une attaque menée jeudi après-midi par des hommes armés qui ont pris la fuite », a annoncé l?Agence mauritanienne de presse (AMI). Selon cette agence officielle, les trois soldats ont été tués dans une embuscade qui leur a été tendue au moment où ils poursuivaient un véhicule non identifié qui s?était approché de leur base d?El Ghallawiya, située à près de 700 km au nord-est de Nouakchott. Cette deuxième attaque en une semaine attise les craintes sur l?organisation du rallye-raid Dakar-2008, qui prévoit huit étapes en Mauritanie entre les 11 et 19 janvier. Les organisateurs de ce rallye étaient jeudi à Nouakchott pour discuter des conditions de sécurité de l?épreuve. Il est fort probable que ce climat d?insécurité régnant actuellement en Mauritanie conduise vers l?annulation de cette compétition. L?année dernière, les organisateurs de cette course étaient contraints de supprimer deux étapes en raison des menaces terroristes qui pesaient sur le pays. Le GSPC, devenu branche d?Al Qaïda au Maghreb, est fortement soupçonné d?avoir commandité l?attaque du 24 décembre, qui s?est soldée par la mort de quatre touristes français et la blessure d?un autre. Le rescapé, un septuagénaire, François Tollet, a été rapatrié à Lyon mercredi dernier où il est hospitalisé, rapporte l?AFP. Selon le témoignage du neveu du blessé, Robert Niarfeix, l?agression s?est déroulée en 20 à 30 secondes. « Ils n?ont eu le temps ni de négocier, ni de discuter, ni rien du tout », a-t-il indiqué à la chaîne de télévision France 3. Selon le parquet général de Nouakchott, deux des trois agresseurs, des Mauritaniens, avaient été arrêtés en 2006 pour appartenance présumée au GSPC qui n?a toutefois pas revendiqué l?attaque. La traque se poursuit toujours entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali pour retrouver les meurtriers, qui ont fui vers le Sénégal. Selon Sidi Mouloud Ould Brahim, gouverneur de la région du Brakna (sud), cité par l?AFP, les assaillants ont été vus pour la dernière fois mardi soir dans la ville de Richard Toll, dans le nord du Sénégal, près de la frontière mauritanienne. Le commandant Daouda Diop, porte-parole de la gendarmerie sénégalaise, a indiqué jeudi soir que ses services suivaient plusieurs pistes dans cette zone. Après ces attaques, l?armée malienne a renforcé son dispositif au niveau de la frontière avec la Mauritanie, longue de plus de 2000 km. Les Mauritaniens, société civile et partis politiques dont les islamistes, ont unanimement condamné ces attaques « criminelles ». La Mauritanie a été déjà ciblée par des attentats terroristes dont le dernier en date remonte à juin 2005, qui a coûté la vie à une quinzaine de militaires mauritaniens. Les professionnels du tourisme en Mauritanie craignent qu?en raison de la situation sécuritaire dans le pays, la saison touristique soit totalement compromise !


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