Algérie

Une nomination qui satisfait l'Algérie et clôt une crise diplomatique



Aulendemain des attentats terroristes d'Alger qui avaient fait 18 morts parmi lepersonnel algérien et étranger de l'organisation qu'il préside, le secrétairegénéral de l'ONU, Ban Ki-moon, s'était empressé, sous la pression du syndicatdes fonctionnaires onusiens, d'annoncer la création d'une commission d'enquête.Dans un premier temps, l'ambiguïté entretenue sur la mission qui allait êtreconfiée à cette commission et des déclarations onusiennes laissant entendrequ'elle s'attachera à déterminer la réalité des faits des attentats d'Alger,ont soulevé un tollé d'indignation dans le pays et provoqué la crise entreAlger et l'ONU.LesAlgériens ont à juste titre estimé que l'ONU, faisant siennes les spéculationset autres allégations discréditantes pour le pays qui ont circulé suite auxattentats, a créé sa commission d'enquête en totale violation des textes de lacharte des Nations unies régissant les droits et devoirs liant les Etats àl'organisation supranationale. A travers les relais de sa diplomatie, l'Algériea fermement contré l'initiative onusienne et fait comprendre que la commissionen cause ne sera pas autorisée à se rendre en Algérie avec sa «feuille deroute» dévalorisante pour la souveraineté nationale.BanKi-moon n'a pas été long à se rendre compte qu'il a été poussé à la faute àl'égard de l'Algérie. Pour se rattraper et calmer l'irritation algérienne, il afait préciser on ne peut plus nettement que le groupe d'experts indépendants,nommé par ses soins, n'a pas vocation d'enquêter sur les attentats d'Alger etencore moins sur les «carences supposées» de l'Etat algérien dans la protectiondes institutions onusiennes à Alger ciblées par ces attentats.Lerôle de ce groupe a pour tâche de faire sur un plan général des recommandationspour améliorer la sécurité du personnel de l'ONU dans le monde et non plus enAlgérie seulement. Et pour bien convaincre que ce n'est pas l'Algérie qui esten cause dans cette affaire, le secrétaire général de l'ONU a fait le gestefort et sans équivoque de nommer à la tête de ce groupe l'ancien diplomatealgérien Lakhdar Brahimi. Un recadrage de mission et une nomination qui donnententière satisfaction à notre pays. Ce qui rend possible de ce fait l'éventueldéplacement de ce groupe à Alger.L'oncroit savoir que la nomination de Lakhdar Brahimi a été suggérée à Ban Ki-moonpar le Président Bouteflika au cours de leur rencontre en marge du Xème sommetordinaire de l'Union africaine à Addis-Abeba, qui lui aurait fait valoirqu'elle permettrait de dissiper tous les malentendus que la création du groupea fait naître et de clore la crise qu'elle a provoquée entre l'ONU et l'Algérie.Lechoix de Lakhdar Brahimi à la tête du groupe onusien, outre qu'il satisfaitl'Algérie, dénote aussi que Ban Ki-moon a opté pour un diagnostic sansconcession sur les propres insuffisances de l'ONU quant à son département desécurité, dont certains fonctionnaires ont éludé les insuffisances, pour nefocaliser que sur celles présupposées des autorités algériennes dans le cas desattentats d'Alger.
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