Algérie

Une nomination qui risque de faire des vagues



L’ancien DG de l’ARPT à la tête du CA de Wataniya C’est une histoire à l’effet d’un «petit scandale» qui risque de secouer le monde de la téléphonie, où, et ce n’est un secret pour personne, une concurrence -pas tout le temps loyale- bat son plein. Mais de quoi s’agit-il en fait? C’est une nomination à la tête du Conseil d’administration du groupe koweïtien, Wataniya Télécom Algérie, qui a mis le «feu aux poudres». Le groupe propriétaire de l’opérateur Nedjma vient de désigner M. Gaceb Ahmed à la présidence de son CA. Et alors, dirait l’autre. Mais voilà que M. Gaceb était, jusqu’au mois de juin 2006, le directeur général de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications, c’est-à-dire l’organisme chargé d’arbitrer les conflits entre les différents opérateurs de téléphonies fixe et mobile. De là s’expliquerait, à n’en pas douter, les frustrations des deux opérateurs que sont Djezzy et Mobilis. Dans un pays où la déontologie, dans tous les domaines, n’est pas souvent sauve, il est fort à craindre que les deux opérateurs sus-cités aient des doutes sur l’équité des traitements de leurs diverses plaintes ou contestations. S’il est vrai que rien n’empêche -selon la loi algérienne des télécoms- celui qui était, il y a quelques mois, DG de l’ARPT de postuler dans une autre entreprise économique, des bruits en coulisses font que sa récente intronisation au sommet de la hiérarchie de WTA risque d’être interprétée par les observateurs du secteur comme un retour d’ascenseur. Car à bien y regarder, de cette affaire pourra s’ouvrir le débat dans son sens le plus large sur les questions de déontologie devant régir les relations entre tous les opérateurs de téléphonie. Car dans d’autres contrées où la liberté économique est consacrée, une période de «chasteté» d’au moins 5 ans est imposée à un cadre d’une quelconque autorité avant que celui-ci n’intègre un opérateur ou un organisme du secteur régulé. Pour l’heure, aucune réaction n’est intervenue ni du concerné ni de l’Autorité de régulation. Première conséquence de cette situation, Djezzy du groupe Orascom Télécom Algérie a carrément «laissé tomber» le salon des télécoms pour s’offrir un chapiteau de plusieurs centaines de m² à l’hôtel Hilton où il expose ses dernières innovations technologiques dans le monde des télécoms dont le fameux BlackBerry, un concentré de technologie dans un minimum d’espace.


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