Algérie

Une multitude de marques automobiles envahit le marché



L?Etat met de l?ordre Après avoir permis l?envahissement du marché national par une noria de marques automobiles venant des quatre coins du monde sans tenir compte des normes de sécurité pour le citoyen, le gouvernement algérien, et dans un moment de ressaisissement, découvre le danger des caisses de ferraille qui garnissent nos routes. Afin d?y remédier, le conseil de gouvernement a adopté un projet de décret exécutif relatif à la réglementation du marché de la vente et de la distribution des véhicules incluant de nouvelles mesures d?octroi de licence de commercialisation. Le nouveau texte présenté par le ministre du Commerce détermine la nature de l?activité en définissant qui est importateur, qui est concessionnaire et qui est distributeur et en précisant les conditions d?octroi des licences d?activité. Désormais, il sera exigé du concessionnaire d?obtenir un agrément du ministère de l?Industrie en sus du registre du commerce traditionnellement demandé pour pouvoir prétendre à la vente de véhicules. Le décret exige en outre l?adaptation des véhicules importés aux normes à la fois du pays constructeur ainsi qu?aux normes établies par la législation algérienne. Autre mesure d?organisation du marché de l?automobile, la nouvelle loi exige que le prix de vente soit fixe. « Les concessionnaires exigent souvent des conditions arbitraires à leurs clients, notamment l?apport initial qui change d?un concessionnaire à un autre ou encore le prix du véhicule qui n?est jamais fixe, ou encore l?inexistence du service après-vente et le non-respect des délais de livraison », estime Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication, en annonçant que l?apport initial ne doit plus excéder les 10% du prix du véhicule avec un délai de livraison ne dépassant pas 30 jours. Ceci en soulignant que des sanctions sont prévues en cas de manquement par les opérateurs économiques concernés aux obligations susmentionnées. 191 400 véhicules début 2007 Les différents intervenants entre concessionnaires, importateurs, revendeurs et distributeurs sont appelés à se conformer à la nouvelle loi dans un délai n?excédant pas les 18 mois. « L?application du projet de décret nécessitera un certain temps permettant aux différents intervenants de se conformer. Il est à noter que le nouveau texte définit même la surface à utiliser par les show-rooms et par les services après-vente, selon Boukerzaza, en justifiant que ce texte assurera la sécurité des biens, des individus et de l?environnement. A cet effet, est prévue une mesure subsidiaire entrant dans le cadre du contrôle sur le respect des normes de sécurité, consistant en un transfert de la mission de contrôleur technique des véhicules du ministère de l?Energie et des Mines au ministère de l?Industrie. « Le texte prévoyant le transfert de cette mission du ministère de l?Energie à l?Industrie est en préparation, le but étant de contrôler l?évolution de la commercialisation des véhicules », explique Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, en réponse à une question sur la diversité des normes de sécurité suivant les pays producteurs. A titre de rappel, le parc automobile évalué à 4 millions de véhicules connaît une moyenne d?évolution de 150 000 véhicules neufs par an. En moins de cinq ans, le marché automobile a connu une vente de 900 000 véhicules, à raison de 80 000 en 2003, 125 000 en 2005, 251 000 en 2005 et 188 000 en 2006. Les six premiers mois de l?année en cours ont enregistré la commercialisation de 191 400 véhicules neufs toutes marques confondues. Sur le chapitre de la sécurité routière, le ministère des Transports prévoit la création d?un centre national de la conduite automobile pour la formation des formateurs. Par ailleurs, le ministre des Transports a annoncé qu?une enveloppe de 116 milliards de dinars sera allouée au schéma directeur pour le développement aéroportuaire d?ici à l?horizon 2025. En perspective de la hausse du trafic, le secteur prévoit la modernisation des infrastructures existantes et la création de nouvelles aérogares. Interrogé sur l?absence de PDG à la tête de la compagnie Air Algérie, Mohamed Maghlaoui a assuré que la compagnie est bien dirigée par son conseil d?administration et sa direction intérimaire en attendant la désignation future d?un président-directeur général.


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