Algérie

Une moyenne de cinq goitres opérés par semaine au CHU Mustapha



Une moyenne de cinq goitres opérés par semaine au CHU Mustapha
Une moyenne de cinq goitres sont opérés par semaine au niveau de la clinique chirurgicale du CHU Mustapha-Pacha et envoyés pour examen au laboratoire d'anatomo-pathologie, afin de déceler un éventuel cancer, a indiqué dimanche à Alger le Pr Sid-Ali Bensafar, chef de service de la même clinique.
«L'Algérie est une région endémique au goitre, et pas moins de cinq goitres sont opérés par semaine dans notre clinique et envoyés en analyse biologique pour y détecter la présence de cellules tumorales», a affirmé le Pr Bensafar, lors d'une conférence-débat organisée par le forum DK-News. Le cancer thyroïdien est une prolifération cellulaire qui entraîne une modification de la glande thyroïdienne et génère des complications à long terme. Il est de deux types : différencié et indifférencié. Lorsque le cancer est différencié (papillaire ou vésiculaire), plusieurs moyens thérapeutiques existent et s'articulent autour de la chirurgie, de l'hormonothérapie, de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, a souligné le Pr Bensafar. Dans le cas du cancer indifférencié (anaplasique), moins fréquents (1%), il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement, a regretté le même spécialiste, notant que la durée du vie du patient, après le diagnostic, est d'environ six mois. Selon le même intervenant, le pourcentage de malignité des nodules thyroïdiens est de l'ordre de 10%, estimant, en conséquence, qu'il n y a pas lieu d'avoir des réactions alarmistes auprès des malades. Il a conseillé, dans ce cadre, de prôner l'attitude de l'apaisement. «Il est, toutefois, important de rester vigilant», a averti le Pr Bensafar, suggérant la surveillance du patient par des contrôles réguliers sur plusieurs années, au regard du fait qu'il n'est pas exclu qu'un goitre évolue en cancer. Evoquant la question du diagnostic, le spécialiste a expliqué la démarche à tenir devant un patient présentant des grosseurs thyroïdiennes par un interrogatoire médical qui comprend la datation de l'apparition des nodules, la modification ou non de la tonalité de la voix et l'épaississement de la zone du cou. La deuxième partie de l'examen clinique réside dans la recherche d'adénopathies palpables, l'examen échographique, syntigraphique et la cyto-ponction pour déterminer les mensurations du nodule, a fait savoir le conférencier. Il a rappelé, à ce propos, qu'il n'existe pas d'examen diagnostic «exact» et qu'il faut associer plusieurs techniques pour déterminer si la prolifération cellulaire est bénigne ou maligne. S'agissant de la prise en charge des cancers thyroïdiens, le Pr Bensafar a indiqué que le suivi du patient était multidisciplinaire par l'intervention de plusieurs spécialistes à savoir l'endocrinologue, le chirurgien, l'anatomo-pathologiste, le radiologue et le cytopathologiste.


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