Algérie

Une moyenne de 30 enfants égarés chaque jour sur les plages



Une moyenne de 30 enfants égarés chaque jour sur les plages
Une moyenne de 30 disparitions d'enfants est enregistrée quotidiennement u niveau des plages, selon un rapport des services de sécurité. Ce nombre augmente durant les week-ends, pour atteindre 50 disparitions d'enfants, généralement âgés de 4 à 7 ans. Selon les responsables de la police et de la Gendarmerie nationale, « tous les enfants ont été retrouvés et remis à leurs parents ». Les services de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales, chargés de la surveillance des plages dans le cadre des plans Delphine et Azur, sont confrontés quotidiennement aux disparitions d'enfants au niveau des plages. « Les familles alertent toujours les services de sécurité pour un enlèvement. Toute plainte est prise en charge et aucune piste n'est négligée », précise le responsable de la communication du Commandement de la GN, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud. « Dernièrement, on a enregistré la disparition d'un enfant âgé de 4 ans au niveau de la plage de Zemmouri, à Boumerdès. Retrouvé, il a été conduit à la brigade de la GN avant d'être récupéré par son oncle qui l'avait accompagné à la plage et perdu de vue », précise l'officier supérieur. Les recherches lancées sur place finissent généralement à retrouver les enfants disparus à quelques mètres du parasol de leurs parents ou au niveau des crémeries et des restaurants situés aux alentours de la plage. Ces cas sont enregistrés au niveau des plages grouillantes de monde durant les week-ends. « Le nombre d'enfants qui échappent à la vigilance de leurs parents ou leurs accompagnateurs sur les plages a considérablement augmenté depuis le début du mois d'août par rapport aux mois de juin et juillet, du fait de la fréquentation des plages. Durant les quinze premiers jours d'août, 520 enfants se sont égarés mais ont été tous retrouvés sains et saufs. La présence des gendarmes et des policiers en tenue permet une intervention rapide », a expliqué un officier de la Direction de la sécurité publique (DSP) de la police. « Face à cette situation, on a lancé des campagnes de sensibilisation auprès des familles pour plus de vigilance », a assuré le chef de compagnie de la gendarmerie d'Aïn-Témouchent, rencontré à la plage Sassel. Certains enfants en bas âge ne savent pas communiquer, ce qui un problème pour les forces de sécurité. En outre, « les parents n'alertent pas les services de sécurité à temps », a ajouté l'officier supérieur de la GN. La plupart des disparitions sont enregistrées durant la sieste, selon un agent de la Protection civile qui veille, lui aussi, à la surveillance des baigneurs, notamment des enfants qui s'aventurent à s'éloigner en l'absence de leurs parents. « Il nous arrive d'effectuer plusieurs patrouilles en mer lors d'une alerte à la disparition d'un enfant. La piste d'une noyade n'est pas à écarter », précise un agent de la Protection civile mobilisé à la plage Khelloufi de Zéralda, à l'ouest de la capitale.Les « enlèvements » occasionnelsPar ailleurs, des disparitions de jeunes filles ont été signalées depuis le début de l'été, notamment au mois d'août. Trois cas ont été recensés dans la capitale comme « enlèvement ». Toutefois, les investigations lancées par les services de sécurité ont fait ressortir qu'il s'agissait « de fugues » du domicile parental pour échapper à un mariage forcé. « Les disparitions volontaires connaissent une hausse durant la saison estivale, qui coïncide avec la période des fêtes. Les mariages forcés existent encore et les futures mariées quittent le domicile parental pour s'installer chez des proches ou chez des amis. Les parents préfèrent déclarer un enlèvement, mais les investigations prouvent que ce sont des fugues », précise le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud.La vigilance est de miseLa saison estivale est également une période propice aux pédophiles. « Les enfants sont dehors toute la journée et même durant la nuit, ce qui augmente les risques d'agressions », avertissent des éléments des brigades de lutte contre la délinquance juvénile et la protection des mineurs, qui ont multiplié les patrouilles mobiles dans un cadre préventif. Il est à rappeler qu'un enfant âgé à peine de 3 ans a été enlevé vers 23h à Médéa récemment, alors qu'il se trouvait à l'intérieur du véhicule de son père. Il a été libéré par des policiers en patrouille après une course-poursuite contre le mis en cause. Une petite fille, Bouchra M., âgée de 3 ans, est activement recherchée, dans la wilaya de Tissemsilt, depuis sa disparition devant le domicile parental à Théniet El Had, la semaine dernière.




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