Algérie

Une mise à jour qui fait défaut



Il est difficile d'imaginer qu'en 2022, de nombreux départements ministériels soient totalement dépourvus de bases de données fiables, pour pouvoir prétendre assumer les fonctions qui leur échoient. Le constat est visible dans la majorité des sites gouvernementaux officiels, dont certains comportent des informations datant de 2017, voire bien avant. La question qui se pose d'elle-même est celle relative à l'existence ou non de bases de données actualisées, comportant les différentes informations indispensables à la gestion de ces différents départements. Au cas où ces informations sont disponibles, ce qui reste à confirmer, pourquoi ne sont-t-elles pas diffusées au grand public' Cela est d'autant plus important, que de tels manquements apportent de l'eau au moulin de ces semeurs de désespoir qui jettent le discrédit sur toutes sortes d'initiatives, qu'elles soient publiques ou privées. Aussi, l'existence et la disponibilité des bases de données des différents secteurs ministériels, permettrait une meilleure approche dans le traitement de l'information, de manière globale. Cela, que ce soit de la part des médias nationaux ou étrangers, soit encore de la part des experts, des chercheurs et autres organismes mondiaux, le sombre épisode du rapport fallacieux de la Banque mondiale sur les projections économiques du pays étant toujours présent dans les esprits. Un rapport qui a fait le bonheur des officines hostiles à l'Algérie, sans compter ces vieilles mégères faisant office d'opposition au sein de la diaspora, qui n'en ratent pas une pour étayer leurs théories obsolètes. Un rapport qui illustre parfaitement une faille dans le système d'information global de nombre de ministères.Des sites Internet officiels obsolètes
En vérité, les sites Internet gouvernementaux pourraient constituer de véritables vitrines qui renvoient une image claire et transparente, tant du climat des affaires, que sur la situation économique, politique et sociale du pays. Dans le cas contraire, c'est-à-dire l'absence de données et d'informations fiables, l'on contribue à renforcer ce climat de flou et de manque de transparence qui, à son tour, concourt à nuire à la réputation du pays, à l'échelle mondiale. Quand le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a placé la barre trop haut, en évoquant l'importance du volet de la communication dans le Plan d'action du gouvernement, on ne s'attendait pas à ce que les prestations de certains ministères soient en deçà des attentes, dans ce cas précis. En voulant exploiter les données officielles relatives au marché de l'emploi dans le pays, afin de vérifier si le taux de chômage est réellement élevé, comme soutenu par certaines parties, notamment sur les différents supports des réseaux sociaux, on a été désagréablement surpris par les données figées du ministère du Travail. Tenez-vous bien! les seules informations, disponibles sur ce site officiel, datent de 2017. C'est à croire que le site n'a pas d'administrateur et qu'il n'est consulté par aucun responsable du secteur. Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale ne fait pas exception dans ce cas de figure. C'est à se demander ce à quoi ces personnels pléthoriques sont occupés' Certains autres ministères, qui avaient excellé dans l'art des annonces, en grande pompe, concernant les dispositifs et les instruments d'allégement des effets de la Covid-19, à titre d'exemple, ont finalement failli à leurs engagements. On s'en souvient, des ministères avaient imaginé, alors, des dispositifs d'aide, d'écoute et d'assistance à travers la mise en place d'applications de communication avec le grand public, afin d'atténuer le fardeau de la pandémie de coronavirus. Dans le sillage de cette vague d'annonces ponctuelles, certains ministres avaient même annoncé la mise en se
rvice de centres d'appels et d'écoute à quatre chiffres. Or, depuis des mois déjà, aucune des nombreuses applications ou centres d'appel téléphonique n'est opérationnel. En effet, malgré notre insistance certains centres d'appel restent muets, sans vie. Pis encore, certains sites ministériels ne bénéficient même pas de références dignes d'institutions républicaines à même de leurs permettre une meilleure visibilité sur la Toile.
Diafat ou l'exemple d'un manager hors pair
Dans ce constat négatif ambiant, il serait malveillant de ne pas citer cette note positive illustrée par la formidable réactivité du jeune ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Microentreprise Nassim Dhiafat. En effet, agréablement surpris par le sens de communication et de responsabilité de ce jeune ministre, nous avons constaté une certaine régularité dans son suivi et à veiller au grain dans son secteur. Le jeune ministre, malgré son plan de charge, arrive à assurer un suivi régulier de la page officielle de son ministère sur les réseaux sociaux. Nous avons été surpris de constater que Dhiafat suit de près les commentaires et répond aux questions qu'il juge intéressantes. Nous avons également constaté que des réponses sont fournies par le ministre lui-même aux doléances exposées sur les réseaux sociaux. Affichant une grande disponibilité vis-à-vis de doléances soulevées sur Internet, il n'hésite pas à donner rendez-vous aux citoyens, pour une étude des cas exposés. Sur un autre registre, il n'hésite pas à commenter des publications de bénéficiaires des crédits de l'Anade, de la Cnac et autres pour galvauder les esprits et louer les cas réussis. C'est cela un vrai manager. Certains responsables devraient prendre exemple sur lui.


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