Algérie

Une mère de famille décède par défaut d'ambulance à la polyclinique de Seraidi



Inaugurée depuis presque une année, précisément le 26 novembre 2022 par le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, lors de sa visite à la wilaya d'Annaba, la polyclinique de la nouvelle ville Mostefa Benaouda de Draa Errich qui devait assurer une totale prise en charge des malades de la région lointaine du chef-lieu de la wilaya d'Annaba est restée sans service des urgences nécessaire pour les soins d'urgence des personnes. Malgré l'annonce faite du directeur de la santé de la wilaya, Dameche devant la wali déléguée de la région et devant l'ex-wali démis de ses fonctions.Cette nouvelle structure médicale dispose d'une seule ambulance qui ne pourrait pas évacuer deux ou trois malades vers l'hôpital universitaire Ibn Roched. Un malade grave serait certainement condamné sans une évacuation urgente. Un père de famille qui ramenait sa fille blessée à la jambe avec un taxi clandestin vers cette polyclinique, affirme que «l'ambulance, on ne la trouve jamais ! ». «Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles, l'Etat débloque des milliards pour l'achat de matériels médicaux, les responsables du secteur font toujours le contraire des directives du gouvernement, ils trafiquent et volent l'argent du pauvre citoyen qui n'a pas les moyens pour se soigner dans les cliniques privées.Des ambulances en bon état sont clouées dans les parkings de santé», dit-il furieusement. Or, il faut dire que la nouvelle carte sanitaire n'a pas encore vu le jour sous l'actuel staff de la santé d'Annaba malgré les instructions de la tutelle. Sur le même plan, il est à signaler en outre que la situation dans les établissements de santé de proximité EPSP à Annaba n'a pas été améliorée d'un pouce pour lesquels le peu d'ambulances qui marchent servent en majorité pour les déplacements de certains personnels administratifs de la direction en question.
En effet, le problème des ambulances, et de grand jeu dans les gardes de médecins qui se font avec des favoritismes par le directeur actuel des activités de santé d'Annaba laisse le secteur paralysé en causant une situation médicale très difficile pour les milliers de malades de la région. Ainsi, les dernières nouvelles de la polyclinique de Seraidi, distante de dix kilomètres de la ville, font état d'une mort par manque d'ambulance.
La famille de la victime a dénoncé la mort de leur mère survenue à la suite d'un abdomen chirurgical non évacué en l'absence d'ambulance toujours en panne aux urgences de Seraidi, indiquent certains témoins. Pareil cas on le trouve dans plusieurs structures médicales comme celle de Boukhadra, Sidi Salem, Sidi Amar. Par manque de spécialités médicales et de moyens, le service de radiologie ne fonctionne jamais, on leur dit d'aller vers un centre d'imagerie privé payant», affirme une malade âgée avec sa fille dans la localité de Boukhadra. Triste est l'état des établissements de proximités du chef-lieu de la wilaya, de nos jours, gérés par des incompétents affectés au poste de responsabilité.
Le malade souffre atrocement face à la mauvaise couverture sanitaire. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, depuis plusieurs mois, tous les appareils de radiologie, des dizaines de polycliniques publiques, EPSP Annaba, sont toujours en panne.
De nombreux malades rencontrés dans les cliniques d'El Farabi et des Jasmins nous ont témoigné leur calvaire : «Nous sommes obligés de venir ici avec notre propre argent pour faire une radio du pied ou autre, dans notre polyclinique, c'est impossible, on n'a pas de radiologie, j'espère que des inspecteurs du ministère de la Santé ferons une inspection dans toutes les polycliniques de la wilaya. Ils établiront certainement un rapport accablant», nous avoue un universitaire d'une quarantaine d'année. Le plus surprenant encore, selon des sources fiables, à la polyclinique de Seraidi dans laquelle les médecins sans aucune formation sont censés sauver des parturientes en complication, comme une hémorragie.
Des zones rurales sont toujours distribuées selon l'affinité avec le DSS de l'EPSP Annaba. Une négligence remarquable a été constatée dans lesdits établissements publics où les pauvres démunis payent toujours les frais de la mauvaise gestion du directeur de la santé. Pour plus d'informations sur cette sombre situation, La Nouvelle République a tenté à trois reprises de prendre attache avec ce dernier, tout en laissant à ses secrétaires nos coordonnées, mais en vain. M. Dameche refuse de parler aux journalistes. Affaire à suivre.


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