La nouvelle vague épidémique qui submerge l'Algérie ne sera pas sans impact sur l'économie nationale. Les experts en économie appréhendent les retombées du raz-de-marée du nouveau variant de coronavirus. Selon eux, l'explosion du nombre de contaminations à l'Omicron risque de paralyser certains secteurs d'activité.Rym Nasri ? Alger (Le Soir) ? Après quelques semaines seulement de la reprise de l'ensemble des activités commerciales, sportives et culturelles dans notre pays, le nouveau variant Omicron du Sars-CoV-2 vient jouer les trouble-fêtes. Sa propagation très rapide a explosé le nombre de contaminations en moins de deux jours. Les derniers chiffres annoncés ont atteint des records absolus. Ils renseignent justement sur le nombre de cas contact qui risquent à leur tour d'être contaminés au coronavirus.
La tendance exponentielle de la contagion à Omicron menace la continuité des services publics, des activités commerciales et du secteur économique. Elle risque même de paralyser l'économie nationale.
Face à ce nouveau variant, l'expert en économie Kamal Kheffache n'exclut pas la reproduction d'un scénario similaire à celui vécu au tout premier confinement sanitaire de la population, lors de l'avènement de la pandémie de Covid-19 en mars 2020.
Il estime que le caractère «très rapide» de la propagation d'Omicron qui engendre la contamination d'un grand nombre de personnes, notamment celles qui travaillent, impactera forcément tous les secteurs d'activité économique et pourra même les paralyser. «Les contacts des personnes lors des différentes transactions économiques entre les fournisseurs, les acheteurs, l'administration... favorisent la contamination», dit-il.
Selon lui, certains secteurs d'activité risquent de connaître un taux important de contaminations, notamment ceux nécessitant des regroupements dans des ateliers, des bureaux, ... «Le relâchement des mesures barrières constaté ces derniers temps ne fera qu'accentuer la propagation très rapide du virus, et toutes ces contaminations imposent, selon les cas, des arrêts de travail de 7 à 10 jours, qui peuvent parfois être prolongés», fait-il remarquer.
Des absences qui, selon Kamal Kheffache, affecteront les entreprises économiques, notamment les PME. «Celles-ci comptent généralement 10 à 15 travailleurs et la contamination de certains d'entre eux aura un impact direct et pesant sur le fonctionnement de l'entreprise. Il y aura des manques à gagner qui mettront ces PME en situation très délicate. Certaines risqueront de perdre des parts de marché et d'autres pourront même aller jusqu'à la fermeture», explique-t-il. Même les grandes entreprises ne sont pas à l'abri. «Il est très difficile de remplacer certains employés qui occupent des postes importants, notamment dans la logistique. Ce virus peut aussi toucher ceux qui assurent le transport des travailleurs et engendrer des retards et des absences parmi les travailleurs», détaille-t-il.
Autre impact économique de la propagation du nouveau variant de coronavirus : la perturbation des circuits de distribution des produits de première nécessité et autres. «Les contaminations à Omicron pourront aussi impacter le transport des marchandises et la distribution», note-t-il. L'expert en économie évoque également le risque de contamination de la Fonction publique, notamment les acteurs de l'administration fiscale et ceux des collectivités locales, qui pourra paralyser les entreprises économiques et autres activités.
Ry. N.
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Posté Le : 24/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rym Nasri
Source : www.lesoirdalgerie.com