Malgré une certaine volatilité, le marché pétrolier s'est nettement redressé au cours du premier semestre de l'année 2010 en affichant des moyennes de prix au dessus du seuil sur lequel tablait l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).Il faut se rappeler qu'au plus fort de la crise, les pays de l'OPEP avaient soutenu l'idée émise par le roi Abdallah d'Arabie Saoudite qui avait déclaré, au mois de novembre 2008, « qu'un baril à 75 dollars serait équitable ». A l'époque, le baril de pétrole était aux environs de 50 dollars avant de chuter à 30 dollars au mois de décembre 2008.Par la suite, les dirigeants de l'OPEP avaient pratiquement tous développé l'objectif d'un prix du baril supérieur à 70 dollars, surtout après la mise en application des décisions de réduction de la production de 4,2 millions de barils par jour prises au quatrième trimestre 2008.L'objectif des 75 dollars le baril n'a pas pu être atteint en 2009, vu la gravité de la crise économique mondiale. En moyenne, les prix du pétrole durant l'année 2009 avaient atteint 62 dollars le baril. Par rapport à 2008 qui avait enregistré des records historiques, le recul était d'environ 40%. L'année 2010 a vu une nette reprise des cours avec une certaine reprise constatée dans plusieurs régions, y compris aux Etats-Unis. Cela a eu des effets certains sur le marché pétrolier dès la fin de l'année 2009, où on a vu les prix remonter. Ainsi, selon les statistiques du premier semestre 2010, la moyenne des prix a atteint 78,39 dollars le baril pour le brent de la mer du Nord. Pour le brut américain, les statistiques montrent une moyenne de 78,40 dollars le baril durant la même période.C'est ce qui explique que des institutions comme l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoient un prix du baril de pétrole à près de 80 dollars pour l'année 2010. Par rapport à 2009, la hausse est supérieure à 25%. On peut dire que le prix du pétrole a retrouvé son évolution normale, si on exclut la hausse exceptionnelle de l'année 2008 qui était surtout due à un grand mouvement spéculatif. En termes de recettes, les résultats se sont déjà traduits dans les statistiques données par les Douanes algériennes. Les recettes des exportations d'hydrocarbures ont atteint près de 25,5 milliards de dollars durant le premier semestre 2010, enregistrant une hausse d'environ 32% par rapport à 2009, malgré la réduction de production de l'OPEP. Le gain est supérieur à 6 milliards de dollars. Du coup, la balance commerciale devient excédentaire alors qu'elle avait été déficitaire durant le premier semestre 2009. Ces résultats devraient aider à une meilleure visibilité pour le financement du développement.
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Posté Le : 25/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Liès Sahar
Source : www.elwatan.com