Le constat est regrettable en ce qui concerne la politique de prévention contre la délinquance et la criminalité juvénile. La promotion de ce secteur n'est qu'une illusion idéale.Le respect des droits de l'enfant doit être une réalité conjuguée et vécue au quotidien. La Journée internationale de l'enfance a lieu aujourd'hui 1er juin. Cette journée, pour la plupart des organisations, est synonyme de jeux et de fête. Depuis hier, des dizaines d'activités ont été organisées pour célébrer cette journée. Pourtant, aujourd'hui, la situation de l'enfant exige un travail sérieux dont les droits essentiels doivent être instaurés. Elle exige un droit à la protection, droit au développement harmonieux, droit à l'éducation, droit à la santé, droit à la culture... Contacté par nos soins, le président du réseau Nada pour la défense des droits de l'enfant Abderahmane Araâr, nous a apporté un éclairage sur plusieurs points importants. «Le réseau Nada pour la protection et la promotion des droits des enfants s'inscrit dans une stratégie de lutte permanente qui est la protection des droits de l'enfant», indique M.Araâr., en appelant à plus de vigilance dans les différents espaces dans lesquels les enfants sont présents, notamment dans les écoles, les maisons de jeunes, les quartiers... et particulièrement en période de vacances scolaires. Dans le même contexte, il a mis l'accent sur la vulnérabilité des enfants en indiquant que «le système d'alerte et de signalement devant être mis en place: suite à une série d'enlèvements et d'assassinats d'enfants perpétrés en 2012, n'est toujours pas engagé exposant de ce fait les enfants à des dangers graves et multiples», en poursuivant que la vigilance parentale ainsi que celle de tous les citoyens doit être de mise. Selon, le même responsable, il y a un véritable travail à mener en matière de sensibilisation en direction des parents en particulier, et la société, en général, sur les dangers qui guettent les enfants. «Le cadre législatif doit être rapidement révisé et enrichi à la lumière des nouvelles problématiques que rencontre l'enfant, en l'occurrence par la promulgation du Code de protection de l'enfant». Par ailleurs, il faut également signaler que les nouvelles dispositions du Code pénal, en l'occurrence celles relatives à l'interdiction de la mendicité avec les enfants et de la vente d'enfants n'ont jusqu'à ce jour pas été appliquées, les principales rues des villes algériennes en témoignent. Araâr, a regretté l'annulation, pure et simple, du projet de construction d'un hôpital pédiatrique à Baba Hassen (Alger) devant pallier aux insuffisances de prise en charge des enfants malades. Il estime que c'est une véritable sanction appliquée à l'égard des enfants malades. Dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur est revenu avec beaucoup de regret sur certaines dispositions concernant la protection de l'enfance dans le projet de la Constitution. «Le réseau Nada précise que l'examen médical simple ne saurait être suffisant lorsqu'il s'agit d'un mineur quel que soit son âge», il ajoute «il est nécessaire donc de tenir compte de l'état psychologique du mineur qui se trouve dans les geôles de police par rapport à ses capacités à supporter un placement en garde à vue», conclut le président, en proposant un examen médical et psychologique pour les mineurs. Pis encore, le président a mis l'accent sur le projet de Constitution qui stipule à travers son article 48 que l'examen médical est une obligation pour les mineurs. «Ce qui est compris à l'interprétation est que la Constitution approuve d'une manière tacite le fait que le mineur de 10 à 18 ans peut être placé en garde à vue alors que le Code pénal limite l'âge minimum de la responsabilité pénale à 10 ans et qui est en vigueur depuis février 2014», regrette le même responsable. Dans le même sillage, il souligne que «notre proposition est que la Constitution puisse interdire le placement en garde à vue des mineurs de moins de 16 ans». Par ailleurs, il semble que l'Etat n'assure pas une protection spéciale pour les catégories d'enfants vulnérables. «La question que nous nous posons est de savoir pourquoi la protection de l'Etat serait uniquement présente pour la catégorie d'enfants abandonnés au détriment des autres enfants qui nécessitent également une protection'», s'interroge le président du réseau. La faillite du système est patente en ce que l'Etat n'accorde pas à cette catégorie la part d'intérêt qui lui sied. Par ailleurs, dans le cadre du programme de coopération Algérie-Unicef, une formation de formateurs en justice juvénile a été organisée par l'Ecole supérieure de magistrature (ESM) en partenariat avec l'Unicef et l'Institut international des droits de l'enfant de Suisse. «L'objectif de cette première session a pour objectif principal d'outiller les différents intervenants de la justice des mineurs à travailler ensemble afin de permettre au juge de prendre une décision judiciaire qui tienne compte de l'intérêt supérieur de l'enfant», indique le communiqué de cette organisation. «La dimension du travail en commun est, aujourd'hui, d'une importance capitale à la prise de décision du juge», insiste la même source. Dans un autre chapitre, la Société d'exploitation des tramways d'Algérie (Setram) en partenariat avec l'école d'art Profil ont célébré cette journée par un événement convivial et éducatif. «L'objectif de cette manifestation est d'accorder une attention à cette génération montante afin de la sensibiliser et de lui faire prendre conscience de ce qu'est le tramway», indique un responsable de cette société.Il explique, en outre, que leur objectif est d'accompagner les enfants pour les habituer à ce nouveau mode de transport. La Setram mène à cette occasion une campagne de sensibilisation et d'information sur la «la tram-attitude». Celle-ci porte sur les comportements et les réflexes que chacun se doit d'adopter afin de préserver sa sécurité et celle des autres dans l'enceinte du tramway ainsi qu'aux abords proches», achève la même source. De son côté, l'école Profil a programmé un spectacle avec une multitude d'activités et d'animations comprenant des chorégraphies, des jeux d'enfants et plein d'autres surprises qui ont été au rendez-vous.
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Posté Le : 01/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ilhem TERKI
Source : www.lexpressiondz.com