Même si d?aucuns affichent encore un certain pessimisme, beaucoup de témoignages saluent, en revanche, l?amélioration, à Oran, du rapport justiciable/administration judiciaire. « J?ai déjà eu affaire au tribunal d?Es Sedikkia et je peux vous dire que la situation a vraiment changé. Cette fois, dira une jeune femme, étant retournée pour une affaire me concernant, j?étais surprise par la nouvelle organisation et les aménagements qui ont été opérés ici pour nous faciliter les choses. » L?aire réservée aux audiences a bénéficié d?aménagements à part, et les gens qui viennent au tribunal pour une raison ou pour une autre sont orientés de manière efficace en passant par une aire d?attente. « Tenez, ajoute-t-elle, prenez l?exemple de cette vieille dame qui a entendu dire que son fils a été présenté ici. Elle a été dirigée vers un préposé au guichet qui, par un simple ?clic de souris?, lui donne l?information exacte au sujet du cas qui l?intéresse. Auparavant, on vous dirigeait vers un bureau en vous indiquant juste un numéro et allez savoir si la personne que vous devez voir n?est pas sollicitée ailleurs. » L?introduction de l?outil informatique a été la grande réussite des réformes à Oran. L?opération a été d?abord menée au palais de justice d?Oran où un guichet unique a été aménagé à l?entrée. Ensuite la même démarche devait être généralisée aux autres tribunaux : Es Sedikkia, Es Senia, Oued Tlélat, Aïn Turk, etc. Des documents, comme le casier judiciaire et certaines décisions de justice, sont désormais délivrés en des temps records. « Sur un plan organisationnel, on assiste à l?introduction d?une véritable transparence dans le fonctionnement de la justice », souligne un avocat du barreau d?Oran qui estime que cette expérience, un chantier ouvert, reste à élargir davantage. « Je n?irai pas jusqu?à dire qu?il y avait de l?anarchie auparavant, mais les services sont mieux organisés actuellement. Je suis, poursuit le même avocat, contre la dictature, mais j?aime l?ordre. » Sollicité pour donner son avis à la sortie du palais de justice, un citoyen a affiché un air de déception. « Les choses se sont améliorées peut-être à hauteur de 10 ou 15 % mais vous connaissez la bureaucratie qui caractérise notre pays », a-t-il déclaré et d?ajouter, dépité : « A cause d?un décalage d?une journée sur la notification d?un document, je ne cesse de faire le va-et-vient entre Alger et Oran. Le jugement doit être refait. » Sur un autre registre, un autre citoyen a, par négligence, oublié la date de notification de son divorce. Il a besoin de ce document pour pouvoir se remarier. Pour cela, il lui faudra passer par le service des archives. « Après plusieurs sollicitations qui ont duré un mois, mon problème va bientôt être réglé », atteste-t-il, soulagé. La numérisation du fonds d?archives est l?un des futurs chantiers à entreprendre après avoir terminé les tâches les plus urgentes.
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Posté Le : 28/03/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Benachour
Source : www.elwatan.com