Algérie

Une masse de crédits pour une poignée de privés



La Banque d?Algérie se porte bien, selon son gouverneur M. Mohamed Laksaci qui a réuni hier les DG des banques publiques et privées pour faire un premier bilan du semestre 2007.Le secteur privé à lui seul a bénéficié de 1.125,6 milliards de dinars de crédits à la fin juin 2007, soit 53,5% du total des crédits alloués, contre 52,9% à fin 2006. Le gouverneur de la Banque d?Algérie a souligné à ce propos une certaine «concentration» des crédits bancaires au profit d?opérateurs privés, voire une situation de «créances non performantes» pour une partie de ces groupes. «Il y a un phénomène de concentration des crédits pour des groupes privés et une situation de créances non performantes pour certains d?entre eux», a-t-il affirmé, sans donner de détails.Les réserves de change ont atteint, souligne le gouverneur de la Banque d?Algérie, 90,96 milliards de dollars à la fin du mois de juin 2007 alors qu?elles étaient de 77,78 milliards en 2006. Le niveau de réserves de change actuel représente plus de 3 années d?importation de biens et services, précise M. Laksaci. «La stabilité du taux de change a été maîtrisée», a tenu à indiquer le premier responsable de la Banque d?Algérie qui s?est félicité de la dernière note du FMI concernant les «pays émergents» notamment l?Algérie dont la monnaie n?a pas connu de sous-évaluation, selon l?étude du Fonds monétaire international.Quant à la dette extérieure, elle est tombée, souligne encore le même responsable, à 4,6 milliards de dollars en juin de l?année en cours alors qu?elle était de 5,6 milliards en décembre 2006.Il faut rappeler que notre pays a procédé, l?année dernière, au remboursement par anticipation de 7,9 milliards de dollars pour le compte du Club de Paris et du Club de Londres. Pour cette année par contre, 1 milliard de dollars a été versé à d?autres créanciers. Le service de la dette extérieure, qui constituait une véritable plaie dans les années 90, baissera de 14% de son niveau du semestre 2006 et cela à la faveur de la hausse des prix du baril du pétrole brut.«Les réserves de change sont un élément de sécurité important d?autant plus qu?on a vécu plusieurs chocs externes en 1999», a déclaré le gouverneur de la Banque d?Algérie qui semblait dire ainsi que le plus difficile est derrière nous.M. Laksaci plaidera cependant pour une «gestion de bonne conduite pour faire face au marché financier». La stratégie observée par l?Algérie, souligne-t-il encore, réside dans plusieurs points notamment en relançant la croissance et en assurant une solvabilité externe.A noter que la note de conjoncture de la Banque d?Algérie concernant le premier semestre 2007 sera rendue publique dans quelques jours.


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