Algérie

Une marge de man'uvre très limitée



Une marge de man'uvre très limitée
L'eurozone avec ses interminables hésitations et la diversité de ses centres de décision concernant une sortie de crise porte de sérieux coups durs à l'économie réelle.
Flirtant avec la récession des pays comme la France, l'Italie et l'Espagne risquent de subir de sévères contrecoups, si la décision de la Cour constitutionnelle prend la décision de déclarer anticonstitutionnelle l'implication de l'Allemagne de se porter garante du plan de sauvetage de la Grèce. L'Europe attend que le parachute allemand s'ouvre pour atténuer les effets d'une chute trop brutale des économies de la zone euro. Après une accalmie toute relative des marchés qui ont donné l'impression ces derniers jours d'une reprise des affaires, voilà que les marchés relancent le débat sur la crédibilité des gouvernements qui sont tenus plus que jamais de serrer la ceinture, suite à la publication des mauvais résultats annonçant une croissance faible pour l'Europe doublée d'une défection d'un défaut de remboursement de la dette grecque. Les banques, notamment françaises, très impliquées dans le plan de restructuration de l'économie grecque avec les perspectives de récession risqueraient une asphyxie avec la perte de plus de la moitié de leur valeur en bourse depuis la mi-août. Les banques européennes ne soutiendraient plus les économies. Les emprunts par les pays se font actuellement à des taux extrêmement élevés, ce qui augmente les dangers d'un défaut de paiement généralisé. Nonobstant le fait que les opinions publiques sont en ébullition face aux plans d'austérité insoutenables des gouvernements qu'avalisent généralement les Parlements. La rue pense que ce n'est pas l'affaire des politiciens de décider qui va payer, mais à l'opinion publique, ce qui promet des affrontements et la crainte d'un blocage des institutions. Quant aux lobbys de la finance, ils semblent bien décidés à maintenir la pression sur les gouvernements pour que ce soient les contribuables qui payent l'addition. Ils ont l'intention de répéter le scénario de la crise de 2007 pour forcer la Banque centrale européenne à prendre en charge le plus gros de la dette des Etats, à moins que ces derniers ne négocient une diminution de la dette auprès des débiteurs, ce qui relèverait du fantasmagorique. Si la BCE envisage de nationaliser les banques en faillite, assure leur recapitalisation pour financer une économie en récession, ce sera encore une fois le contribuable qui payera l'addition ; à moins de lever l'opacité entretenue par les politiciens sur ce que représente pour eux l'avenir de la zone euro, et alors se décidera la création d'un véritable fédéralisme économique et politique, qui sera doté d'un pouvoir sur l'exercice budgétaire. Dans cette affaire de crise financière, nous savons que l'opinion publique de l'Allemagne est franchement hostile pour payer pour les autres pays de la zone euro. La chancelière a été opposée à toute idée d'impliquer les Allemands par la création de Bons obligataires européens, ce qui revient au même lorsqu'il s'agit de payer pour les insolvables. Resterait la possibilité pour mettre au banc des accusés les lobbys de la finance mondiale de recapitaliser les banques à des taux zéro en leur fixant une feuille de route pour relancer les économies.


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