Algérie

Une manifestation dispersée à Tunis



Les revendications sont les mêmes, à  savoir la «démission» du gouvernement transitoire et «une nouvelle révolution». Le ministère de l'Intérieur a promis une enquête sur ces violences et a présenté ses excuses «aux journalistes et aux citoyens agressés involontairement», affirmant son respect «pour le droit de chaque citoyen tunisien à  manifester pacifiquement».  Les manifestations vécues ces derniers jours par la capitale, Tunis, suscitent des interrogations quant à  la gestion de la période transitoire pour entrer dans une nouvelle à¨re, celle de la démocratie et de la justice sociale. Les partisans de l'ancien système tentent-ils, en cette période, de se régénérer et confisquer ainsi la révolte de la rue qui a fait chuter Zine El Abidine Ben Ali ' Les dirigeants de la transition sont-ils  intransigeants quant à  la nécessité de tourner la page '
À qui profite la révolte populaire '
Des internautes ont appelé sur facebook à  manifester vendredi dernier pour soutenir l'ancien ministre tunisien de l'Intérieur Farhat Rajhi qui parlé de la préparation d'un «coup d'Etat militaire» en cas de victoire des islamistes aux élections prévues le 24 juillet. Déclaration qui a suscité la réaction du ministère tunisien de la Défense, qui a dénoncé ces allégations. Les forces de l'ordre répriment les manifestants et les journalistes et, entre temps, la justice condamne à  deux ans de prison le neveu de la femme du président déchu.
Deux ans de prison pour un proche de Ben Ali
Par ailleurs, Imed Trabelsi, neveu de l'épouse du président tunisien déchu Ben Ali, a été condamné à  2 ans de prison ferme pour consommation de stupéfiants, a indiqué hier l'AFP citant une source judiciaire. Ce qui constitue la première condamnation d'un membre de l'ancienne famille présidentielle. «Imed Trabelsi a été condamné à  deux ans de prison ferme et à  une amende de 2000 DT (environ 1000 euros)», a précisé la même source. L'audience d'hier, devant le tribunal de première instance de Tunis, en présence du prévenu, n'a duré que 30 minutes, a ajouté cette source.  La première audience publique dans cette affaire de consommation de stupéfiants a eu lieu le 20 avril. Imed Trabelsi a été arrêté le 14 janvier, jour de la fuite du président déchu Ben Ali en Arabie Saoudite. Il est détenu depuis, avec d'autres membres de sa famille, à  la base militaire de l'Aouina, près de Tunis. C'est sans doute, après l'ex-président Ben Ali lui-même et son épouse Leïla, l'un des hommes les plus détestés de Tunisie depuis le 14 janvier. Imed Trabelsi a été poursuivi sans succès en France pour «vol en bande organisée» pour s'être approprié en 2006 le prestigieux yacht de Bruno Roger, l'un des dirigeants de la banque Lazard et proche de l'ex-président Jacques Chirac et de l'actuel chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. En mai 2007, la justice française a émis un mandat d'arrêt à  son encontre, mais la justice tunisienne a refusé de l'extrader. Certains de ses avocats ont soutenu que la chambre correctionnelle était incompétente pour le juger, redoublant la colère du public. Finalement, le juge Lassad Chamakhi a reporté le procès au 7 mai. Mokthar Trifi, avocat et président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme, a récemment déclaré que «chaque personne a droit à  un procès équitable quel que soit son crime. Que ce soit Imed Trabelsi ou même le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, ils ont le droit de se défendre et d'être jugés dans la sérénité».  «La dignité de chacun doit àªtre préservée et nous sommes tous contre les traitements dégradants. Tout prévenu est innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit prouvée», a-t-il souligné.volutions qu'ils n'ont pas faites ou qu'ils ont combattues.


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