Algérie

«Une malédiction s'abat sur notre foot»



Il est dit quelque part que notre football serait condamné à vivre - et donc à végéter - dans un contexte d'agitation et de déstabilisation permanente, où tout est fréquemment remis en cause, au gré des coups bas. Non.Evitons d'y voir sur une calamité naturelle pour désigner la véritable origine du malaise persistant, et qui ne pourra en aucun cas être circonscrit sans un changement radical dans l'approche de la gestion sportive. «C'est un choix qui est loin d'être fortuit... Car cette discipline engagée sur le front de l'agitation et de la déstabilisation est livrée - et c'est le mot - à un type de dirigeants ayant délibérément choisi de se servir du sport, à défaut de le servir», déclarait un expert actif de ce club. Et d'ajouter «que fera la JS Kabylie maintenant que les membres de la commission de la coupe d'Algérie de la Fédération algérienne de football ont annoncé que la rencontre JSK-USMB se jouera le mardi 6 mars au stade 5-Juillet 1962 ' Non seulement, puisque pour permettre au MC Alger de jouer la balle face au MO Béjaïa dans ce même stade, samedi prochain, les responsables de cette compétition n'ont trouvé mieux que de verser l'huile sur le feu en décidant de faire jouer JSK-USMB mardi prochain. Qui est en droit de remettre en cause le lever topographique réalisé par le bureau d'études d'architecture et signé par le directeur de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou ' M. Iltache Dahmane, qui a prouvé que le stade est d'une capacité de 21 240 places au lieu de 14 600 places '» «Zetchi, doit intervenir et se débarrasser de ceux qui tentent d'une manière ou d'une autre à le déstabiliser et lui faire échouer ses engagements. Il nous reste encore un espoir, celui du président de la FAF, c'est une occasion qui se présente à lui pour éradiquer à tout jamais ceux qui veulent sa peau...» Bencheikh le répète très souvent, «ne me parler pas de football s'il vous plaît... Les farouches opposants des dirigeants en exercice ont pour seul objectif de rendre la vie et la mission impossibles à ceux qui tiennent les commandes». Et d'ajouter : «Hélas, chaque jour, et plusieurs fois au cours d'une saison, on ne déplore que les divisions, dissidences et crises au sein de l'instance nationale. Dès lors, il est inutile de rêver à des lendemains enchanteurs...» Tizi-Ouzou serait- elle en train de vivre les répercussions de cette malheureuse situation ' La preuve, le club, bouillonne et promet de ne pas se laisser écraser au risque de «on n'ira pas au 5-Juillet et s'ils veulent nous éliminer avant l'heure, qu'ils le fassent, ils sont capables de tout, la JSK ne pliera pas l'échine». Cette déclaration du président de la JSK conforterait-elle le choix rêvé de la commission d'organisation de la Coupe d'Algérie ' A-t-on réellement besoin de se poser cette question ' Non, certainement pas. Les documents de la DJS de Tizi-Ouzou, qui dépendaient jusqu'à hier du ministère de la Jeunesse et des Sport, sauf erreur ou manque de visibilité. Bencheikh, personne ne le démentirait, il a raison, «notre football vacille selon les degrés d'humeurs et d'intérêts de groupe.» Il faut choisir le stade où se jouera le match comptant pour les 1/4 de finale de la Coupe d'Algérie, au 5-Juillet ou ailleurs. Leur a-t-on demandé. «Il aurait fallut au président de la JSK, de répondre, dés l'instant ou vous avez piétiné les documents de la DJS attestant que le stade du 1er-Novembre peut contenir jusqu'à 20 140 supporters, vous êtes capables de déclarer dès demain qui soulèvera le trophée, puisqu'ils le savent... C'est malheureux, regrettable à la fois que notre foot ait chuté autant», déclarait Karouf un des pionniers de ce grand club kabyle. Profitant de cette intervention, un handicapé moteur dira, «moi je salue Bencheikh, l'homme qui ose dire ce que d'autres préfèrent taire...» Toutefois, selon notre confrère de Liberté, une commission composée de Gasmi, membre du bureau fédéral, d'Ali Malek, membre du directoire de la LFP et des membres de la commission de la Coupe d'Algérie, sera à pied d'?uvre aujourd'hui mercredi à Tizi-Ouzou pour inspecter le stade du 1er-Novembre. Une décision finale sera prise donc aujourd'hui à l'issue de la visite de la FAF. Il faut croire que les choses se joueront cette fois-ci dans la transparence. Ce que les dirigeants et les supporters de cette équipe espèrent. Quant à Benabderrahmanen, directeur général de la SSPA/JSK, il a prévenu «s'ils nous imposent leur diktat, on déclarera forfait. Pas question d'accepter ça, car on est dans notre droit. Si la capacité du stade était inférieure à 20 000 places, on aurait accepté de jouer ailleurs... La JSK a ses hommes pour la défendre. On n'acceptera pas de jouer ailleurs qu'à Tizi-Ouzou. S'ils ne veulent pas qu'on joue, eh bien, on ne jouera pas». Ainsi donc, il n'y a plus lieu de s'effrayer.


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