Algérie

UNE MAJORITE EST DETENTRICE D'UNE CARTE DE RESIDENCE DE DIX ANS La proportion des Algériens de France reste stable



La proportion des ressortissants algériens établis en France au moyend'un titre de séjour reste stable. Perceptible depuis la fin des années 1990,cette tendance se confirme.  A l'examen des dernières donnéesofficielles -mises à jour à fin septembre 2006-, les Algériens constituenttoujours la première populaire diaspora de l'Hexagone. Leur volume continue deprogresser au rythme de 0,5% . Une évolution inchangée depuis 2003. Au 30septembre 2006, ils étaient 568.469 sur 2.606.729 étrangers issus de tous lespays du monde à l'exception des ressortissants des 27 membres de l'Unioneuropéenne. Cette population algérienne ne comprend que les seuls détenteurs detitres de séjour. Les bi-nationaux n'y sont pas comptabilisés. En 2003, lesAlgériens résidant en France comme étrangers dans le cadre d'un séjour régulierétait au nombre de 560.264 avant de croître à 565.444 fin 2005.  Ces estimations ont étéconsolidées au terme d'un recoupement auprès de l'ensemble des administrationsfrançaises chargées de la gestion et du traitement statistique des fluxmigratoires. Elles sont consignées dans un rapport officiel élaboré par leComité interministériel de contrôle de l'immigration (voir nos éditions du 16et 17 avril 2007).  A titre de comparaison, lapopulation marocaine -autre diaspora importante de France- était forte de462.189 ressortissants séjournant avec un titre de séjour. Leur proportionétait en recul entre septembre 2005 et septembre 2006. L'évolution la plusimportante est perceptible chez les Chinois et les Camerounais. Spécificitéparmi d'autres, la diaspora algérienne de France est caractérisée par sastabilité en termes de séjour. Une majorité de ressortissants y réside au moyend'une carte de résidence de dix ans. Un sésame qui, dans la législation envigueur, vaut à son titulaire un renouvellement automatique. A moins d'uneabsence du territoire hexagonal supérieure à trois ans. A fin septembre 2006,le nombre d'»encartés 10 ans» s'établissait à 505.072 contre 503.562, douzemois auparavant. La proportion des titulaires d'un titre de séjour d'un anétait de 42.351, en hausse de 2.976 titres. 41 ressortissants étaient porteursd'une carte de deux ans, un document généralement octroyé aux représentantsd'organismes officiels. 2.698 possédaient un titre de séjour de moins d'un an.Selon toute vraisemblance, d'autres nationaux y séjournaient au moyen d'uneautorisation provisoire de séjour ou d'une convocation pour un rendez-vous enpréfecture, mais leur nombre n'a pas été précisé dans le rapport du comitéinterministériel de contrôle de l'immigration. Invité, la semaine dernière, dela chaîne Berbère TV, le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, n'apas exclu de revenir sur l'automaticité de renouvellement de la carte derésidence de dix ans. «Ce sujet sera peut-être à étude», a-t-il laissé entendreen réponse à une question.  Le chef du parti extrémiste, quin'a jamais fait mystère de son attachement à une «immigration zéro», a affirmésans ambages: «je suis, en effet, partisan de la réduction de la carte deséjour qui a été longtemps de dix ans, automatiquement renouvelable». Promisedans le programme présidentiel de François Mitterrand, la carte de résidence dedix ans a été instaurée pour la première fois en 1983 dans la foulée de lamarche des «Beurs» pour l'égalité. Depuis, au gré des amendements de la loi surl'immigration, le législateur en a constamment validé l'existence.


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