Algérie

Une lueur d'espoir pour nos diplomates kidnappés



Une lueur d'espoir pour nos diplomates kidnappés
Le consul algérien, Boualem Sias
Kamel Rezag-Bara soutient que toutes les forces de médiation doivent être mutualisées pour aider le Mali à régler sa crise.
«Les diplomates algériens kidnappés ne souffrent d'aucun problème de santé et sont bien traités». Ces déclarations ont été rapportées par la presse mauritanienne, citant un certain Hamada Ould Mohammed Khirou, mufti d'un groupe nommé «Unité et Djihad». S'agissant de leur libération, cette source a rapporté que le groupe terroriste exige l'ouverture de négociations avec l'Algérie. Cela étant, la situation au Mali se dégrade chaque jour davantage.
S'exprimant sur cette situation, le conseiller aux affaires sécuritaires à la présidence, Kamel Rezag-Bara, soutient en marge d'un atelier sur les systèmes juridiques des pays du Sahel en matière de lutte antiterroriste, tenu à Alger, que «toutes les forces de médiation doivent être mutualisées pour aider le Mali à régler rapidement les crises auxquelles il est confronté».
Cette déclaration concourt avec les prévisions des services de sécurité en relation avec le dossier qui comptent redoubler d'effort pour porter assistance au gouvernement malien en place, en revanche, ne manquera pas d'accentuer la pression sur les groupes armés au Mali toutes tendances confondues. De même qu'une mise en garde a été lancée au Mouvement national pour la libération de l'Azawad, si la vie des otages était mise en danger prévenant sur un embargo. Cette mise en garde a été formulée après que les forces de sécurité, chargées de ce dossier, eurent vent que les otages algériens ont été séparés. Une tentative de diversion, indiquent des sources bien informées pour leurrer la stratégie adoptée par les forces de sécurité. Les propos du conseiller ne peuvent que confirmer la préoccupation des services de sécurité, s'agissant de la vie des otages, malgré les garanties exprimées par certains médiateurs. Kamel Rezag-Bara estime que dans l'urgence, le Mali doit codifier la crise par une mutualité plus déterminée et plus renforcée et relève que la première crise est interne. Dans ce contexte il indique que «le système constitutionnel démocratique doit reprendre ses droits à Bamako». Pour le même interlocuteur, la deuxième crise est en relation avec «une revendication identitaire légitime dans le nord du Mali, qui s'exprime parfois sous une forme que nous n'approuvons pas et qui est celle de la partition et de la sécession». Cette revendication a d'ailleurs été condamnée par toute la communauté internationale. A ce propos même, le directeur du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme, Francisco Caetano José Madeira, s'est dit «optimiste» quant au fait qu'aucun pays «n'a reconnu l'indépendance». Quant à la troisième crise, le conseiller à la présidence de la République, juge qu'elle est synonyme «d'une menace terroriste conjuguée à la grande criminalité qui s'étend actuellement dans le pays à la faveur de l'instabilité et de l'insécurité». Avant d'ajouter: «Ce qui se passe au Mali nous intéresse au premier plan. L'Algérie participe avec la communauté internationale et l'Union africaine aux efforts de règlement de la situation de crise dans ce pays.»
Un pays qui a basculé vers l'obscurité à l'ombre d'une crise libyenne, dont le pays n'arrive plus à retrouver sa stabilité et sa sécurité et où Al Qaîda au Maghreb islamique a su s'introduire en y installant même des camps d'entraînement pour les nouvelles recrues.
Pour lutter contre cette montée effrénée du terrorisme, Francisco Caetano José Madeira a appelé, s'exprimant en marge d'un workshop sur le renforcement de la capacité de réponse des systèmes juridiques nationaux des pays du Sahel et de l'Afrique du Nord, à régler le problème du terrorisme qui risque de profiter à l'organisation terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique, soutenant que cette organisation «tente de manipuler ces groupes dans le but d'infiltrer les structures gouvernementales au Mali». Il précise, en refusant ce qui est imposé par la force «le problème du Mali doit être réglé en référence à la Constitution régissant le pays, comme il appartient au peuple malien de décider et de choisir ceux qui le gouvernent».




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