Le projet de loi de finances (PLF) de 2013 a été présenté hier par le ministre, Karim Djoudi devant les députés. Ne comportant aucune nouvelle mesure d'exonération fiscale, le texte s'inscrit dans l'optique de soutenir l'investissement.
Il décharge ainsi le Conseil national de l'investissement (CNI) des investissements inférieurs à 1,5 milliard de DA contre un seuil de 500 millions de DA. Le projet prévoit un budget en hausse par rapport à celui de la loi de finances 2012 avec un déficit de 3 059,8 milliards de DA, soit 18,9% du PIB contre 28% pour l'exercice précédent, ainsi que la création de 52 672 postes dans la Fonction publique portant son effectif à près de 2 millions d'employés. Le ministre a indiqué, lors de sa présentation devant l'APN, que le déficit a atteint 4,5% en raison «de l'augmentation des prix des produits alimentaires de première nécessité», alors que les réserves de change ont atteint un niveau dépassant les 182 milliards de dollars à décembre 2011. Le déficit budgétaire pour la même année, a été arrêté à 2 400 milliards de dinars, soit 16,6% du PIB face à -12,4% du PIB en 2010. Cette hausse résulte des «augmentations importantes des salaires de la Fonction publique, les dépenses sociales liées ainsi que des apports dirigés pour le soutien des prix des produits de première nécessité». Le ministre des Finances a déclaré que le nouveau projet vise à établir un taux d'inflation à 4% avec l'augmentation du PIB à taux de 5% et 5,3% hors hydrocarbures. Le PLF 2013 prévoit aussi une hausse de 10% des recettes et une baisse de 11% des dépenses par rapport à 2012. Une baisse traduite par «la non reconduction en 2013 des montants réservés aux rappels des salaires et des régimes indemnitaires estimés à 679 milliards de DA dans la loi de finances complémentaire (LF) 2012», explique M. Djoudi en précisant que «sans ces rappels, le budget de fonctionnement de 2013 aurait enregistré une légère hausse de 3% par rapport à celui de 2012». Les recettes prévisionnelles du budget de l'Etat sont évaluées à 3 820 milliards de DA, en hausse de 10% par rapport à 2012, et les dépenses à 6 737,9 milliards de DA (-11%). Au chapitre des recettes, la tendance à la hausse de la fiscalité ordinaire, observée ces dernières années, se confirme pour 2013 avec 2 204,1 milliards de DA contre seulement 1 615,9 milliards de DA pour la fiscalité pétrolière. Les dépenses de fonctionnement prévues pour 2013 s'élèvent à 4 335,6 milliards de DA, en baisse de 12% par rapport à 2012 et les dépenses d'équipement atteignent 2 544,2 milliards de DA (-9,8%). A noter, que le ministre avait affirmé que la loi de finances 2013 était «une loi de prudence et non pas d'austérité», en allusion au ralentissement attendu de la croissance des dépenses de fonctionnement.
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Posté Le : 22/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Agence
Source : www.lnr-dz.com