Algérie

Une libération mais beaucoup de zones d'ombre



Une libération mais beaucoup de zones d'ombre
La libération des deux derniers diplomates est certes un dénouement heureux notamment pour les familles des otages, le pays et pour l'ensemble du peuple algérien. Néanmoins, plusieurs zones d'ombre restent à éclairer entre autres, les circonstances de la libération des otages, le décès de Boualem Sayes et les lieux des dépouilles des autres victimes.Aucun détail n'a été donné sur les conditions, les circonstances qui ont conduit à la libération des deux derniers otages. Le décès du consul d'Algérie Boualem Sayes demeure également une énigme. Comment peut-on croire à une mort naturelle du diplomate, quelques heures seulement avant sa libération. Le défunt est-il décédé d'une mort naturelle ou a-t-il été assassiné ' Pour l'instant aucune information n'a circulé à ce sujet. Seule l'autopsie pourrait déterminer les causes exactes du décès de Boualem Saies. Malheureusement, cet état de fait ne pourrait pas se faire en l'absence du corps. Si les ravisseurs refusent de remettre le corps aux autorités algériennes, il n'y aura aucun doute à faire sur l'assassinat du consul. La libération des cinq diplomates n'a pas encore livré ses secrets, surtout lorsqu'on sait que les sanguinaires du Mujao ont dans le passé exigé le paiement de 15 millions d'euros pour la libération des otages. L'Algérie a-t-elle versé une rançon au Mujao ' La réponse est normalement négative, du moment que l'Algérie est connue pour ses principes fermes à savoir : ne jamais ouvrir un dialogue avec les terroristes et de ne pas verser de rançon. Y a-t-il un organisme indépendant ou un mouvement malien qui a versé de l'argent aux ravisseurs ' Nul ne pourrait répondre ni par le oui ou par le nom pour l'instant, du moment du silence des parties qui ont pris part aux négociations de la libération des otages. Dans un passé encore récent, le Mujao a proposé l'échange des otages contre la libération de trois terroristes islamistes détenus en Algérie. Le communiqué mis en ligne par l'organisation terroriste a été signé par le porte-parole du Mujao en l'occurrence Adnan Abou Walid Sahraoui. Aucun nom des prisonniers islamistes n'a été évoqué sur le communiqué. Même si aucun détail n'a été donné par le Mujao sur les identités des prisonniers, tout laisse à croire que le Mujao est intéressé par un seul individu et non pas des deux autres. Il s'agit du sanguinaire Necib Tayeb alias Abderrahmane-Abou Ishak Essoufi arrêté par les forces armées dans la ville de Berriane dans la wilaya de Ghardaïa en compagnie d'autres islamistes. Abou Ishak est un ex-terroriste islamiste du GIA (Groupe islamique armé), une organisation issue du FIS dissous (Front islamique du salut). Il a quitté le GIA pour l'autre groupe terroriste à savoir le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), l'actuelle Aqmi. Ce dangereux islamiste est recherché par les forces de sécurité depuis 1995 avant qu'il ne soit arrêté par les éléments de l'ANP à Berriane alors qu'il se trouvait à bord d'un véhicule 4x4. Les forces de sécurité ont également récupéré à l'époque trois kalachnikov et des documents subversifs. Nul ne peut penser un seul instant que l'Algérie pourrait libérer ce dangereux criminel contre la libération des deux diplomates. Enfin, dans l'attente d'en savoir plus à ce sujet dans les prochains jours, le retour des deux diplomates en Algérie pourrait être utile pour les différents services de sécurité pour tenter d'identifier les auteurs de l'assassinat et surtout les commanditaires de l'enlèvement des diplomates à Gao (Mali). Les informations en possession des ex-otages devraient certainement permettre aux enquêteurs d'essayer de déterminer les lieux où les otages ont été séquestrés. Des poursuites judiciaires devraient être également engagées à l'encontre des responsables de l'enlèvement et de la mort des deux diplomates et contre tout qui, de près ou de loin, ont participé à ces faits.




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