Algérie

Une lettre d’intox lui a été adressée



Les autonomistes veulent gâcher la venue de Zidane Ferhat Mehenni, animateur principal du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), à la tête de moins d’une centaine de personnalités et une quinzaine d’associations de la cause autonomiste en Algérie et à l’étranger, ont adressé une drôle de lettre à Zineddine Zidane dans laquelle ils lui demandent, ni plus ni moins, que de sauver la Kabylie. Commençant par un «cher frère Zidane» auprès duquel on tente de réveiller, en lui, «les vents du Djurdjura» (qu’il n’a jamais connu du reste) et flattant son parcours sportif «exemplaire et inégalable», les autonomistes ont invité Zizou à décliner l’offre du président Bouteflika pour venir en Algérie. Evidemment qu’on n’a pas idée de dire autant de bêtises, mais tel est à l’évidence, le MAK dont l’influence est encore à chercher quelque part, en dehors de la Kabylie, c’est sûr. Et de feindre l’humilité, en brossant un tableau noir de la situation dans la région. «Cette lettre que nous t’adressons vise simplement à t’informer de la difficile situation politique qui est celle de la Kabylie, terre natale de tes parents. En refusant de taire ses légitimes revendications de langue et d’identité, de démocratie et de liberté, elle a toujours été réprimée depuis 1962 par le pouvoir algérien». Mais le plus grave, c’est que les autonomistes veulent surtout mêler le joueur, qui a décidé de mettre fin à sa carrière, à des calculs politiques qui risquent de ternir une visite qui jusque-là est vue sous l’angle d’une fête certainement extraordinaire. «La Kabylie t’attend pour te prendre dans ses bras. Nos blessés comme nos handicapés à vie, nos exilés, nos familles endeuillées comme nous tous qui luttons dans la dignité et de manière pacifique pour le respect de la vie et de notre être collectif, que nous soyons au pays ou à l’étranger, t’assurons tous de notre soutien indéfectible devant l’adversité et les épreuves que tu traverses», est-il encore écrit. Une belle littérature, en tous cas, qui ne peut qu’embarrasser le fils du natif du village de Boukhelifa à Bejaia.


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