Algérie

Une légère hausse



Une légère hausse
Une abondance à des prix plus ou moins abordablesLa parité du dinar, les chaleurs, la boulimie des consommateurs... n'y sont pas étrangères.Bien que la presse nationale se soit emparée de manière quelque peu hâtive du sujet relatif aux mercuriales quelques jours avant et la veille du Ramadhan et hier encore en cette première journée de jeûne, il est aisé de constater de visu que les prix n'ont pas connu une «hausse vertigineuse» comme sérieusement rapporté par l'ensemble des médias.Certes, les prix ont subi quand même un mouvement haussier «très léger» qui découle plutôt des grandes chaleurs et aussi (et surtout) de la boulimie qui s'empare de tout un chacun des jeûneurs.Les citoyens, en effet, achètent deux, trois fois, voire plus que leurs besoins réels. Il n'y a qu'à voir le rush quasi quotidien que connaissent les laiteries ou magasins de vente de produits laitiers. Des consommateurs «ordinaires» qui se font servir jusqu'à dix sachets de lait, sont légion. Il faut reconnaître dans ce cas précis que les petites bourses compensent le manque de protéines fournies par les viandes et poissons par divers desserts laitiers et même des préparations culinaires. Un coup d'oeil rapide chez les marchands de fruits et légumes de Ben Omar (Kouba-Alger) nous renseigne quelque peu sur les prix pratiqués dans cette proche banlieue qui ne verse ni dans la pauvreté des autres quartiers populeux de la capitale ni dans l'opulence que connaissent certains secteurs dits «huppés» d'Alger.Notre journaliste a relevé les prix de la carotte et de la courgette qui varient entre 90, 100 mais aussi 150 DA/kg alors que les prix des poivrons oscillent entre 120 et 140 DA/kg. La tomate, légume incontournable en cette période de jeûne pour la préparation de la fameuse «chorba», est offerte à des prix allant de 50 à 90 DA/kg selon la qualité ou le calibrage. La salade, légume très apprécié par ces chaleurs, se négocie à 90/100 DA/kg. La qualité «frisée» est vendue à 150 DA/kg seulement.Pour ce qui est des viandes, rouge ou blanche, mêmes scénarii. Le foie de veau est offert à Kouba à 880 DA/kg, la viande bovine sans os à 659 DA/kg avec quelques variantes d'un boucher à l'autre. La viande de mouton, adulée par nos mères ménagères pendant le Ramadhan, atteint 1350 DA/kg pour le collier, gigot ou filet. Le foie qui sert à préparer le fameux plat gourmand «kebda m'chermla», se négocie entre 2900 et 3200 DA/kg (rien que çà!)Le citoyen moyen arrive quand même à s'offrir un morceau ou deux de la poitrine (douch) pour sa chorba, de la viande sans os à 1100 ou 799 DA/kg, selon la qualité et le pouvoir d'achat propre à chacun, la viande hachée tout-venant est vendue à 649 DA/kg, alors que la pièce de choix qu'est le faux filet se négocie à pas moins de 1400 DA/kg.La viande blanche caracole à 340/350 DA/kg pour le poulet vidé et se situe à 450 DA/kg, voire plus pour les morceaux (cuisses, blanc). L'escalope de poulet, quant à elle, est vendue à 750 DA/kg.La liste est longue pour dire pudiquement que les prix restent relativement «stables» en dépit des gesticulations de certains confrères qui sont à l'affût du «scoop», ou alors qui ne font jamais le marché pour connaître son évolution.Cependant, un chaland abordé par L'Expression aux abords de ce quartier marchand, avisé, a expliqué, que: «il n'y a pas de vrai hausse des prix. C'est la parité du dinar qui a baissé par rapport aux devises internationales avec lesquelles sont achetées les «intrants, fertilisants, semences, matériel, carburants et machines... Du coup, dit-il, cela se répercute négativement sur le pouvoir d'achat du citoyen lambda, sans qu'il en connaisse les raisons... «Pour ce dernier, ajoute notre interlocuteur, c'est l'agriculteur, le mandataire, le détaillant et la foule d'intermédiaires qui déplument le citoyen. C'est là aussi une vérité qu'il ne faut pas ignorer car la course à l'enrichissement se démultiplie devant la forte demande pendant ce mois.»




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