Algérie

Une légende vivante réhabilitée HOMMAGE À MOKRANE AGAWA



Une légende vivante réhabilitée                                    HOMMAGE À MOKRANE AGAWA
Un des précurseurs de la chanson religieuse algérienne
Mokrane Agawa et son groupe artistique partagent la joie et la peine avec les autres.
Né le 23 mai 1929 à Larbaâ Nath Irathene, wilaya de Tizi Ouzou, Mokrane Agawa est l'un des précurseurs de la chanson religieuse algérienne dans le sens civilisé et moderne du terme.
Organisée par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), avec la collaboration des organisateurs des soirées ramadhanesques «Mille et une news», du quotidien algérien Algérie News, la soirée du dimanche 28 juillet 2012 a été une véritable occasion de faire connaître au grand public l'importance de ce personnage et de son groupe.
En activité depuis la guerre de Libération nationale et jusqu'à nos jours, la zaouïa Sidi Amar Oulhadj de Bouzeguene (Tizi Ouzou), perpétue la tradition religieuse kabyle dans le sens noble et authentique du terme et loin de tout chauvinisme religieux. «C'est une des rares zaouïas en Algérie qui tolère et travaille dans la mixité», dit-on. Hommes et femmes, partageant la joie et les peines des autres.
Le défunt Mokrane Agawa avec son groupe mixte, se sont toujours fait un devoir et parmi les premiers de partager les douleurs, lors des funérailles et les fêtes de mariage, à longueur d'année. «Il suffit que Mokrane Agawa et son groupe apparaissent dans les domiciles des familles en deuil, pour présenter les condoléances et veiller avec eux, le soulagement gagne les coeurs des familles nombreuses», ont révélé les organisateurs et les membres de son village natal, qui sont venus faire la fête pour rappeler la valeur de cet homme de conscience et de raison. Le chant religieux très apprécié, et ce, en présence de ses deux enfants et des membres de sa famille, a été fortement applaudi à l'espace Mille et une news.
Il y a eu même des sociologues de renom qui ont assisté à cette rencontre, à l'image de Nacer Djabi qui a lancé en marge de cette rencontre, que «si je devais un jour, m'investir réellement dans les questions religieuses, je commencerais par ce genres de chant religieux», dit-il ironiquement.
Ayant passé 30 ans à Béjaïa où il a perfectionné ses connaissances et expériences auprès d'autres créateurs, à l'image des défunts Sadek et Abdelouahab Bejaoui, Mokrane Agawa, ne s'est pas confiné dans le chant religieux, mais, il était aussi, un des responsables, au sens noble du terme, dans plusieurs complexes touristiques avec l'Office national du tourisme (Onat) à l'époque.
L'inoubliable artiste a enregistré une dizaine d'albums, transmettant un précieux et fragile héritage de sa région natale Sa toute première chanson religieuse a été «Annebi si numen», largement diffusée sur les ondes de la Radio nationale, notamment la Chaîne II. Par ailleurs, les célèbres Idir, et l'inoubliable Matoub Lounès et bien d'autres ont repris des chansons de ce maître, tout en s'inspirant longuement de son oeuvre.
Pour réhabiliter ce pilier de la chanson religieuse et de l'identité nationale, dans toutes ses dimensions, un film de 1h30 est réalisé par Arezki Azzouz, ex- animateur à la Chaine II, et Youcef Guessoum, ainsi qu'un livre de 130 pages environ, de l'écrivain Hadibi, relatif à sa biographie et répertoire de chants religieux durant toute sa vie.
Décédé le 12 septembre 2009 à l'âge de 80 ans, le défunt Mokrane Agawa, a légué un trésor artistique et culturel aux générations futures.
Repose en paix et au paradis éternel Da Mokrane. Heureux ceux qui ont connu ta valeur, vécu et travaillé avec toi de ton vivant.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)