Une large gamme de produits exposée

De la décoration extérieure aux bijoux de fantaisie sortis de l'imagination des artistes, en passant par la traditionnelle poterie, ou même quelques produits de beauté, ornent les stands des participants venus de plusieurs régions du pays.Spécialiste dans le mobilier d'extérieur, implanté à Maghnia, Decoex a déjà meublé le manège d'El Hamri, avec une gamme de mobilier alliant matériaux de construction et travail sur le verre coloré. L'effet inédit est impressionnant et, pour preuve, selon son gérant, d'autres commandes ont été effectuées lors de cette manifestation.
A l'autre bout de la chambre, une khaïma (tente traditionnelle) a été dressée en prévision de petites cérémonies illustratives, à l'exemple du rituel du thé propre au Sahara. «Le matériau avec lequel nous fabriquons ce genre de tentes est spécial, car il garantit la solidité de la structure ainsi que son étanchéité, mais son usage reste touristique, car nous visons les établissements hôteliers désireux d'offrir à leurs clients l'aperçu d'un pan de notre culture», indique Bouhmidi, gérant. Dans la décoration intérieure, Ideal Forge est un atelier basé à Constantine et il est l'un des rares à proposer encore des meubles en fer forgé conjugué avec des plaques de verre pour les tables.
Dans le même registre, un aspect créatif caractérise le travail de Abdellali d'Oran, qui privilégie les effets décoratifs inspirés de la tradition, mais sans les calquer. Le même élan de renouveau caractérise une partie du travail d'Amar de Tizi Ouzou, qui met en avant une autre conception des poteries traditionnelles avec l'usage du noir et blanc pour marier héritage ancestral et tendances actuelles. L'artisanat évolue, et c'est ce que démontre Hafsa, avec sa céramique d'art, où on décèle aussi un mariage avec d'autres savoir-faire, une ouverture vers le monde.
A ce sujet, l'expérience tentée à Alger par un artisan tunisien qui s'est associé avec un fabricant local, démontre qu'il est aussi possible de nouer des partenariats dans le domaine de l'artisanat. Les organisateurs du Salon ont aussi permis à un artisan palestinien d'exposer les produits représentatifs de ce pays et comportant autant de tenues vestimentaires que de bijoux. «L'art traditionnel, c'est aussi pour nous une forme de résistance face à l'occupation israélienne, car il représente l'âme de notre peuple», indique le représentant du stand.
D'origine russe, Tatiana est artiste-peintre, mais ses dons touchent également à la peinture sur soie et à la confection de plusieurs objets, notamment pour les enfants, dont des poupées inspirées des matriochkas. Mais la palme d'or revient sans doute à Baya d'Oran, qui participe à la sauvegarde de l'environnement en valorisant les encombrants sacs en plastique.
Ses couffins et autres accessoires à usage quotidien, confectionnés à base de ce matériau, sont d'une esthétique impressionnante avec une solidité garantie. Un étage entier est presque entièrement réservé à l'habit traditionnel, où on trouve de tout. La valorisation du cuir est, par contre, la spécialité de Benyacoub, qui propose de beaux modèles et à des prix plus attractifs que ceux pratiqués sur les produits importés.
La mise en valeur des produits d'entretien bio fabriqués localement à base de miel ou d'huiles végétales est également le souci des Etablissements Officinabeille. Les crèmes sont proposées à des prix attractifs et sont également garanties par les laboratoires. Des ateliers pour apprendre à manier les outils de fabrication de la poterie, pour apprendre à décorer le verre, ou tout simplement à peindre sur des supports divers sont organisés sur place.