Algérie

Une journée presque ordinaire à Oran : Pas de répit pour la pomme de terre ni la tomate



Malgré toutes les dispositions prises par les responsables locaux et les instructions des ministères concernés, les citoyens oranais se sont retrouvés, une fois encore, confrontés aux traditionnels tracas qui marquent régulièrement les jours de vote. Même si cette fois-ci, contrairement aux précédentes échéances électorales, la pression s'est faite moins sentir, il n'en demeure pas moins que de nombreux citoyens ont dû patienter un bon moment devant les arrêts de bus et d'autres ont dû parcourir une longue distance pour avoir leur baguette de pain ou leur sachet de lait, puisque bon nombre de boulangers ou de commerçants d'alimentation générale ont baissé rideau et d'autres n'ont ouvert qu'aux environs de 9h00 du matin. Las d'attendre un bus ou un taxi, de nombreux citoyens, notamment les encadreurs des centres de vote, ont dû recourir aux services des « clandestins » pour arriver à l'heure aux centres de vote. A travers certains quartiers de la ville, les lève-tôt, particulièrement des partisans du président candidat Bouteflika, ont annoncé la couleur bien avant le début du scrutin par des klaxons assourdissants, affichant fièrement le portrait de leur candidat et l'emblème national. Au marché de fruits et légumes de Mimosa, les étals étaient installés dès huit heures du matin. Fruits, légumes, poisson, tout y était. Les premiers clients, qui ont plutôt opté pour le marché avant de rejoindre les bureaux de vote, se sont une fois encore contentés d'un couffin à moitié vide, cherté des prix oblige. La pomme de terre toujours oscillant entre 60 et 75 dinars, les tomates entre 80 et 100 dinars, les courgettes à 50 DA, l'oignon à 50 DA, etc., pas de quoi encourager les ménages à aller voter, du moins pour ceux et celles qui ont choisi de faire leurs courses en priorité.

Au centre-ville, les premiers votants étaient déjà devant les portes des écoles attendant le début des opérations de vote pour accomplir leur devoir. Habituellement bruyantes, les artères du centre-ville étaient plutôt calmes, marquées par une faible circulation automobile et une présence policière remarquée.

Hormis ces quelques détails, devenus presque une tradition à chaque échéance électorale, et les portraits des candidats placardés un peu partout à travers les quartiers de la ville, rien ne différenciait cette journée des autres. Oran a plutôt vécu une journée presque ordinaire.






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