Algérie

Une journée pour que les piétons se réapproprient leur ville Mourad Ouadahi. Représentant de la Radio nationale pour la Journée sans voiture



Une journée pour que les piétons se réapproprient leur ville                                    Mourad Ouadahi. Représentant de la Radio nationale pour la Journée sans voiture
-La Journée sans voiture en est à sa quatrième édition. Quelles sont les nouveautés cette année '
Cette année il y a une nouveauté de taille ; cette journée, qui se déroulait jusqu'ici à Alger seulement, va s'étendre à presque toutes les wilayas du pays et cela suite aux fortes demandes des autres régions du pays. Il y aura aussi du nouveau dans les activités, puisque nous allons placer pour la première fois des toboggans gonflables. Une exhibition de karting est également prévue et les gens pourront même en faire. Aussi, nous allons installer deux véritables terrains de foot sur la rue Asselah Hocine, où les jeunes en général ne trouvent pas d'espace pour jouer.
-Comment avez-vous pu étendre cette opération aux autres grandes villes du pays '
Il était plus facile d'organiser la Journée sans voiture à Alger, car tous nos contacts étaient dans la capitale. Avec le temps, et suite au succès des premières éditions, j'ai été contacté tout d'abord par le directeur de Radio Sétif qui m'a expliqué que la ville de Sétif était une ville qui se prête parfaitement à ce genre d'événement. J'ai ensuite été contacté par le directeur de Radio Annaba qui m'a proposé la même chose et ainsi de suite. Au bout d'un moment, nous avons pris la décision d'étendre l'opération à toutes les wilayas où il était possible de le faire.
-Comment s'organise une Journée sans voiture '
Pour le financement, nous n'avons aucun sponsor, nous sommes tributaires et dépendants des organismes publics. Cette année, pour la participation des autres wilayas, nous avons tenu des réunions avec les directeurs de radio durant deux mois pour définir le parcours et les activités proposées dans chaque ville. Le choix du parcours est très important puisqu'il faut faire attention à ne pas trop gêner et penser à laisser toujours des voies de secours autour des rues bloquées à la circulation.
-Quel est le retour des trois premières éditions '
Les gens ont été nombreux à se balader dans les rues d'Alger lors des trois premières éditions et à apprécier le fait de voir réellement leur quartier, alors qu'ils n'ont pas le temps et l'occasion de l'observer ainsi habituellement. A l'occasion de la Journée internationale de la mobilité, nous avons été félicités, car l'Algérie est le premier pays africain à avoir organisé une Journée sans voiture. Une telle journée se déroule chaque année dans le monde le 22 septembre et cela depuis 1998. Alors que le mouvement s'essouffle dans d'autres pays, en Algérie, il prend de plus en plus d'ampleur et nous en sommes ravis.
-Mais l'impact est tout de même limité'
Le premier impact est environnemental, les années précédentes, la pollution à Alger a été réduite de 40% les vendredis sans voiture, ce qui est énorme ! Ensuite, notre principale ambition est de donner aux gens l'occasion de se réapproprier les rues. Dans les grandes villes, le piéton est l'intrus dans la rue, alors que ça ne devrait pas être le cas.


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