Algérie

Une journée pour ne pas les oublier



Une journée pour ne pas les oublier
Drame ? Il est difficile d'évaluer le nombre d'enfants soldats. Amnesty International, estime leur nombre en ce début de troisième millénaire à plus de 300?000 dans le monde. Près de la moitié se trouve en Afrique.Un «enfant soldat» est une personne de moins de dix-huit ans qui fait partie d'une force ou d'un groupe armé, régulier ou irrégulier. Les chiffres sont terribles. Dans les dix dernières années, deux millions d'entre eux ont été tués dans les conflits, six millions gravement blessés, un million sont devenus orphelins et plus de vingt millions ont été déplacés à travers le monde.D'autant que souvent, ils sont en première ligne. Ils portent les armes, ou sont cuisiniers, porteurs, messagers.Ces soldats en culottes courtes, démobilisés ou non, sont présents aujourd'hui encore en Angola, au Burundi, à Djibouti, au Liberia, au Rwanda, en Sierra Leone, en Somalie, au Soudan et en Ouganda.Mais aussi dans d'autres continents que l'Afrique, comme, en Colombie ou encore en Birmanie. Il y a, chez tous ceux qui recrutent des enfants, un très grand cynisme?: «Les enfants ne coûtent pas cher, sont aisément remplacés, plus facilement persuadés de commettre sans peur des actes criminels et d'obéir aveuglément.» Ils passent facilement inaperçus lorsqu'il s'agit de rassembler des renseignements et combattent avec le courage que donne l'inconscience. Pour eux, la guerre est comme un jeu.Ils sont aussi particulièrement obéissants et impressionnables. Quant aux fillettes, elles servent très souvent d'esclaves sexuelles. Enfin, souvent, les enfants combattent sous l'influence de drogues données par les adultes. Certains doivent prendre part aux tortures et aux meurtres des rebelles capturés. Cela rend impossible tout libre choix. Beaucoup disent que ce sont des machines à tuer. On les appelle kadogo (les petits) en R.D.du Congo, craps?au Rwanda.Ces enfants, ces jeunes vivent, tout au long de leur journée, l'enfer?: courir, calculer les mouvements des adversaires, éviter d'être atteints à cause d'une seconde d'inattention, combattre contre d'autres hommes, garçons ou filles, et si possible les tuer.Dans la guerre, on ne fait pas de cadeau. On ne choisit pas celui qu'on abat.Quand ils veulent et peuvent raconter, c'est l'horreur : Amputez, tuez, pillez?!... un quotidien congolais évoquait récemment le cas d'un de ces enfants. Ainsi, un jeune qui est resté cinq ans avant de déserter avoue?: «Dans l'armée, on fait tout par peur. Je ne voulais pas faire ce que j'ai fait. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait par peur. Au Congo, c'était pire. J'ai vu trop de choses. Je suis très fatigué...»




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