Algérie

Une journée de sensibilisation au CHU de Tizi Ouzou



Une journée de sensibilisation au CHU de Tizi Ouzou
L'hypertension et le diabète, deux pathologies à risques pour le jeûneur en cette période de Ramadhan. Pour se prémunir contre ces risques, le CHU de Tizi Ouzou poursuit son cycle de journées de sensibilisation à l'adresse des patients, mais aussi de la formation pour les praticiens quant à la prise en charge des malades en cette période de jeûne et surtout de chaleur. Ainsi, après la journée consacrée à l'hypertension, le CHU de Tizi Ouzou a organisé une autre journée, lundi dernier, sur le diabète durant ce mois du Ramadhan. Une journée de sensibilisation et de prévention contre les dangers du diabète animée par le professeur Salah Mansour, spécialiste en diabétologie-endocrinologie, chef de service de médecine interne. D'emblée, le conférencier a mis l'accent sur la nécessité de connaître le type de diabète du patient pour évaluer les capacités du diabétique à jeûner ou pas. Mais aussi en tenant compte des convictions religieuses des patients. « Jeûner, oui, mais pas au péril de sa vie, car même dans ce cas, l'islam refuse que l'on jeûne si l'on porte atteinte à sa santé au péril de sa vie », soulignera le Pr Mansour. Pour lui, il est certes difficile d'interdire aux malades à la conviction religieuse très forte et très imprégnée chez lui de jeûner, mais « il est plus que nécessaire de le voir suivi par son médecin traitant qui se doit de l'accompagner dans son jeûne pour lui éviter les complications ». Comme il a aussi indiqué que le traitement du diabète, en cette période du jeûne, comme pour la tension artérielle, de traiter chaque sujet au cas par cas. S'appuyant sur les chiffres d'une enquête réalisée dans 13 pays musulmans, dont l'Algérie, le Pr Mansour a révélé que 52% des malades de type 1 jeûnent, alors qu'ils sont 92% du type 2 à le faire dans ces pays. Et d'ajouter sur le sujet : « En Algérie, 10% de la population est atteinte de cette pathologie. Mieux encore, 50% d'autres ignorent qu'ils sont diabétiques. » S'agissant de la wilaya de Tizi Ouzou, le conférencier a indiqué qu'aucune étude de prévalence n'a été réalisée. « Toutefois, un projet d'étude est en cours de réalisation. » En guise de conclusion, le professeur Salah Mansour s'est attardé sur les mesures préventives pour les malades jeûneurs, à l'effet de leur éviter les risques d'hyper ou d'hypoglycémie, les infarctus et la déshydratation qui peuvent être fatals.


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