Une journée de coupe saïdie

Une journée de coupe saïdie Tout au long de la semaine, et malgré l’effervescence qui se dessinait, personne ne se doutait que ce seizième de finale entre le MC Saïda et l’USM Bel-Abbès, allait prendre l’air d’une véritable finale avec l’engouement populaire. Et, si vous n’avez pas connu de bouchons sur des kilomètres, il fallait faire le trajet Saïda - Mascara, entre deux heures et trois heures, pour le constater. A notre entrée dans le stade qui se remplissait, petit à petit, avec, il faut le dire, une bonne organisation, malgré quelques couacs sans gravité, en rappelant que les responsables ont tablé sur une ruée de supporters mais pas à ce point, ce temple «l’Unité africaine», témoin des années fastes du grand club qu’est le Gallia et qui a perdu de sa superbe depuis quelque temps, l’a retrouvé à l’occasion de ce derby de l’Ouest. Mais, ce qui frappait, d’emblée, c’est le retour au stade de personnes beaucoup plus âgées et cela est de bon augure, tant elles apportent leur correction, leur fair-play, leur sagesse qu’on espère contagieuse pour les jeunes. Et, cela faisait plaisir de voir dans les tribunes, les Hadj Berrezoug, Halimou sans compter Belloumi très admiratif de Teguede, d’après les propos de Belbahri qui a suivi la partie à ses côtés, et bien d’autres personnes que l’on aimerait voir plus souvent dans les stades. Alors que la rencontre n’avait pas débuté, c’était une véritable confrontation de chants entre Saïdis et Abassis et à ce jeu, il n’y avait pas photo. Les Saïdis, qui occupaient plus de la moitié du stade, étaient bien supérieurs en nombre et en voix. A l’heure, initialement, prévue, les deux équipes font leur apparition sur le terrain. La première mi-temps a vu des Abbassis montrant quelques facettes du talent de leurs joueurs, pendant ce temps, Saïda jouait, par à coups, avec un jeu, contre nature, balançant la plupart du temps des ballons ne mettant nullement en danger le gardien Kadouci et ce, malgré un double crochet de Hamidi qui envoya le ballon sur la transversale. En deuxième période, le tir enroulé de Sahraoui sur le poteau de Dahmani réveilla les Mouloudéens et dans les minutes qui suivent Arouna, dont c’était le premier match, tout autant que Foussouni, après des «unes-deux» avec Seguer, prit à contre-pied, adversaires, partenaires et supporters, dans un angle fermé, en logeant directement le ballon dans les filets de l’infortuné Kadouci. Et, cela me rappela des propos de Hamouche sur ce joueur tout jeune et qui me disait le matin même qu’il était plein de malice. A quinze minutes de la fin, Hamidi, bénéficiant d’une passe de Oudni, se fait crocheter dans la surface de réparation. C’est le penalty que son compère Seguer se charge de transformer. Puis, la cerise sur le gâteau, à quelques minutes de la fin, un autre chef d’œuvre de Teguede, au sortir du dribble à la limite de la surface de réparation, nettoya les toiles d’araignées des buts en plaçant son ballon dans la lucarne. La plupart des supporters abbassis n’avaient pas vu ce but car ils avaient déjà quitté l’enceinte. Au retour, c’est de nouveau les bouchons avec la fête qui a pris beaucoup plus de couleur car empreinte de victoire, surtout en traversant les villages. Mais, maintenant, c’est vers le championnat que l’équipe doit se tourner car le maintien n’est pas encore assuré et à bientôt pour la JSM Béjaïa. V.B.S.