"La démocratie est une valeur qui n'appartient ni à une civilisation ni à un Etat et reste un produit interne qui prend forme à travers les institutions de l'Etat, à leur tête, les Parlements considérés comme la clé de tout processus démocratique." C'est ce qu'a estimé, hier, le juriste et ancien membre du Conseil de la Nation du tiers présidentiel, Lazhari Bouzid.Intervenant à l'occasion d'une journée d'étude organisée par le Conseil de la nation (Sénat) à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la démocratie, M. Lazhari a noté, à ce propos, qu'"en aucune manière, il est possible d'imposer la démocratie par la force", précisant que "c'est là, le prétexte auquel recourent aujourd'hui certains pays pour justifier une ingérence dans les affaires internes d'autres pays, portant ainsi atteinte à leur souveraineté et à leur intégrité territoriale".
De l'avis de M. Lazhari, le Parlement joue pleinement son rôle dans l'institution de la démocratie, avec la condition que cette institution doive "réunir un nombre de conditions". Lesquelles conditions se déclinent à travers la représentation et la représentativité. Et pour cause, le Parlement doit "refléter avec crédibilité la composante sociale et politique de la société", dit-il. Dans le même temps, le Parlement se doit de "lutter contre tout ce qui est de nature à introduire une forme de corruption en son sein". De même que les débats et activités de l'institution législative "doivent se dérouler dans la transparence", soutient-il. Dans ce cadre, l'intervenant a fait remarquer qu'"il n'existe pas de modèle parfait pour la réalisation de la démocratie", arguant qu'il est question d'"un régime qui permet de se corriger en permanence".
Plus encore, à ses yeux, il s'agit "d'un objectif que les pays ambitionnent d'atteindre, mais de manière qui diffère d'un état à un autre". L'autre vision de la démocratie a été présentée par l'enseignant de droit à l'université d'Oran, Mohamed Bousoltane. Dans son intervention intitulée "Les assemblées élues et la démocratie", il a noté que "les difficultés se font ressentir de manière manifeste au plan local, car c'est à ce niveau que les problèmes se posent avec acuité".
Selon lui, "l'implication du citoyen dans la gestion est une notion consacrée par les articles 15 et 16 de la Constitution algérienne de 1989 et maintenue dans toutes les autres Constitutions qui ont suivi". Pour se faire précis, il indiquera que "le premier article énonce que la commune est la collectivité de base, alors que le second stipule que les assemblées élues représentent l'importance de la participation du citoyen". Un concept "dont les contours ont été clarifiés durant ces dernières années via les réformes politiques initiées en Algérie", selon lui. Il cite le nouveau texte du code de wilaya dont plusieurs articles évoquent la transparence, un élément fondamental de la bonne gouvernance.
N. M
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Posté Le : 16/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia Mellal
Source : www.liberte-algerie.com