Une joint-venture pour l'assemblage de rames de tramway

D’une capacité de production de 50 à 60 rames par an, les travaux de construction de cette unité devraient débuter dans les jours à venir ; elle sera dotée de «tous les équipements  nécessaires pour réceptionner les modules, les assembler et réaliser les essais de série ainsi que les opérations de maintenance lourde de la flotte de tramways». La joint-venture devrait voir la naissance de la première voiture au cours de l’année 2013.  L’accord de partenariat entre les actionnaires de cette société mixte de droit algérien a été signé, hier, à la résidence d’Etat Djenane El Mithak, en présence des représentants de l’ensemble des parties.
«Ce projet algéro-français date de fin 2008, mais n’a pu être concrétisé qu’aujourd’hui», a expliqué Salah Melek, président-directeur général de l’entreprise Ferrovial, basée à Annaba. C’est d’ailleurs dans la zone de cette société que les ateliers de la joint-venture seront construits, sur une superficie de 5,2 hectares. Il est escompté de cet investissement de 2,1 milliards de dinars la création de 340 à 350 emplois directs, «ainsi qu’un nombre incalculable de postes indirects, si l’on compte les sous-traitances et autres activités qui vont s’ériger autour de cette unité», ajoute quant à lui Paul Moneyron, senior vice-président d’Alstom et responsable du réseau MENA. Ce «programme ambitieux» porte sur la production de centaines de rames à l’horizon 2014. L’objectif affiché par les partenaires est la mise en place d’un pôle ferroviaire à Annaba. «L’unité va commencer par assembler les kits importés. Mais, selon les opportunités et les offres du marché, nous aspirons à intégrer à ces montages des pièces de production algérienne, comme celles produites par la SNVI par exemple ou d’autres PME/PMI algériennes», affirme M. Melek. La naissance de cette société mixte se veut, selon le ministre de l’Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, « un signal fort à destination des investisseurs».
    «Renault a l’intention de réaliser une usine en Algérie»
Le constructeur automobile français Renault est intéressé par la construction de véhicules en Algérie, a indiqué hier à Alger le ministre de l’Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. «Renault a l’intention de réaliser une usine non de montage, mais de  construction de véhicules en Algérie», a précisé M. Benmeradi dans une déclaration  à l’APS, en marge de la cérémonie de signature d’un accord de création d’une  société franco-algérienne pour le montage de tramways à Annaba. «Nous sommes vraiment au premier stade des négociations», a-t-il ajouté.