Algérie

Une jeunesse sans...lendemain



Une jeunesse sans...lendemain
Expectative - « Les solutions existent, de même que la volonté de changer cette réalité amère. Il suffit juste de traduire le discours en des actes ».A Akbils, on en est encore à la recherche d'un véritable tissu socio-économique. Aucune perspective d'un emploi durable ne pointe à l'horizon pour ces milliers de jeunes en manque d'une véritable prise en charge.En effet, le chômage demeure ce mal qui ronge la vie de ces jeunes et qui n'épargne aucun village. Le constat était le même partout où nous sommes passés.De Ait Hamsi jusqu'à Ait Ouabane, passant par Ait Sellane, Aourir Ouzemour, Akaouedj, Beni Mahmoud, Ait Sidi Saïd, Ait Laâziz ou Ait Mislayen, Ait Oagour et Ait Hada, à chacun de ces villages, son « nombre de jeunes chômeurs ». Ceux-ci ont à choisir entre deux « solutions » : voir leur jeunesse laminée par le temps qui passe, attendre à ce qu'il fasse enfin jour et que le soleil se lève sur ces villages oubliés de l'Algérie, ou partir ailleurs et tenter leur chance sous d'autres cieux, peut être plus cléments.Dans ces villages d'une commune aussi déshéritée, l'heure est à la débrouille et les alternatives s'inventent. « Faudrait-il rappeler à nos ministres et autres responsables que la force de tout Etat réside dans sa jeunesse ' Nous lançons un énième appel à toutes les autorités publiques compétentes et les interpellons quant à une situation qui n'a pas de raison d'exister.A cette jeunesse, il suffit d'offrir le minimum pour qu'elle s'épanouisse et contribue à l'édification de la patrie Algérie. Les solutions existent. Certes, la volonté de changer cette réalité amère existe aussi. Il suffit juste de traduire les discours en des actes», a estime Abdennour. Attablé autour d'un café, en compagnie de trois de ses amis dans un café maure à Souk El Djemaâ, ce dernier, licencié en anglais, est au chômage «depuis près de trois ans «.«J'ai tout essayé. J'ai frappé à toutes les portes. J'ai tenté ma chance en prenant part à deux concours de recrutement d'enseignants mais en vain. Finalité des choses : je suis cloué, des journées durant, dans ce café en attendant peut-être qu'un miracle survienne et ainsi obtenir un poste de travail digne de ce nom me permettant d'aborder ce qui me reste à vivre dans la sérénité», a-t-il poursuivi.Il n'était pas le seul à décrier cette «marginalisation dont sont victimes les populations des montagnes».«Faudrait-il sortir dans la rue, brûler et saccager des biens pour se faire vraiment entendre ' On n'a rien vu venir de cette politique de résorption du chômage tant vantée par ses initiateurs. Nous n'avons jamais été des fauteurs de troubles comme ne cessent de le dire les autorités locales. Nous ne demandons pas la lune mais juste nos droits, pourtant garantis par la Constitution aux Algériens», a déploré de son côté Djamel, lui aussi ancien universitaire au chômage.«Me concernant, j'ai juste un petit message à adresser à ces ministres qui ne cessent de faire des promesses qu'ils ne tiennent pas et dont les discours ne sont jamais traduits par des actions concrètes. Le malaise des jeunes de ces villages n'est pas une invention. Et aucun responsable, quel qu'il soit, ne pourrait prouver le contraire», a-t-il conclu.




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