Incrusté en plein c?ur de la forêt de l'Akfadou, le lac Noir appelé localement Agoulmim Averkane, est une véritable invitation au repos, un havre de paix au milieu d'une forêt luxuriante de chênes majestueux.Pour s'y rendre, le groupe de Mohand Amokrane Handala composé essentiellement d'enseignants universitaires, auxquels se sont joint deux jeunes amoureux de la nature et de la randonnée et une journaliste de l'APS, a décidé de prendre le départ à partir de la commune d'Adekar, dans la wilaya de Béjaïa, et à la lisière de la forêt de l'Akfadou. Partis très tôt de Tizi Ouzou sous un ciel plutôt dégagé, les randonneurs sont accueillis dès leur arrivée à Adekar par un épais nuage réduisant la visibilité et tissant ses filets autour des arbres caressant les cimes abruptes des majestueux chênes zen et Afares. Un froid vivifiant promet une randonnée agréable aux marcheurs qui s'engouffrent aussitôt dans la forêt, à travers une piste cernée de part et d'autres d'arbres et d'une dense végétation, en pressant le pas afin de se «réchauffer». Même si le but de cette randonnée est le lac Noir, le parcours, long d'une trentaine de kilomètres, choisi par Handala et ses amis, et qui traverse la massif forestier de l'Akfadou, jusqu'au point d'arrivée au village Iguersafene relevant de la commune d'Idjeur (wilaya de Tizi Ouzou), est riche en belles découvertes, Agoulmim Averkane étant «la cerise sur le gâteau». Les Genêts en fleurs embaument l'air d'un doux parfum et réconfortent la joyeuse équipe composée de 14 personnes, correctement équipées pour la randonnée. Handala Mohand Amokrane trace le parcours avec une application sur son téléphone, qui lui permet également de calculer l'altitude et la vitesse d'évolution des randonneurs. Première halte, la réserve de réintroduction des cerfs de l'Akfadou, son milieu naturel. Un panneau planté par la Conservation des forêts de Béjaïa, à l'entrée de cet espace protégé par une clôture grillagée, explique que le cerf de berbérie est une espèce protégée par la loi, qui ne se trouve qu'en Afrique du Nord, notamment en Algérie et en Tunisie. Les marcheurs poursuivent leur périple et les deux jeunes du groupe décident de longer la clôture, appareils à photo en main prêts à être actionnés, dans l'espoir d'apercevoir un cerf et de «tirer son portrait», mais peine perdue : aucun animal ne s'aventure près ou presque, puisqu'un sanglier traverse furtivement la forêt de l'autre côté de la réserve. La route s'enroule et se tortille au milieu de la forêt faisant défiler des chênes à perte de vue, tendant leur bras au ciel pour happer les nuages. Loin d'être monotone, le paysage s'avère riche en découvertes.
Posté Le : 06/08/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Agence
Source : www.lnr-dz.com