Algérie

«Une intersyndicale pour s'imposer à la prochaine monopartite»



«Une intersyndicale pour s'imposer à la prochaine monopartite»
- Samedi dernier, cinq syndicats autonomes de l'éducation et de la formation professionnelle (CLA, Snapep, Satef, SNTFP et SNCCOPEN) ont annoncé la constitution d'un premier embryon d'une intersyndicale. La tripartite sociale est prévue pour ce 23 février. S'agit-il d'une tentative de rééditer l'expérience positive de l'intersyndicale de 2007 de vouloir peser dans les négociations futures 'L'objectif est d'aller vers un regroupement syndical le plus large possible car nous sommes aujourd'hui devant un effritement syndical. Nous voulons construire ce front syndical au moins autour des revendications communes. Pourquoi ' Aujourd'hui, nous constatons que les revendications syndicales se déclinent sur plusieurs niveaux. On y trouve des revendications purement corporatistes.Dans ce cas précis, c'est l'affaire des syndicats concernés. On y trouve des revendications sectorielles qui nécessitent au moins une entente entre syndicats du même secteur. Le troisième niveau a trait aux revendications de tous les travailleurs de la Fonction publique et dont la prise en charge ne peut se faire que dans le cadre d'une intersyndicale associant tous les secteurs concernés. Il y a nécessité donc de constituer un front syndical commun et, pourquoi pas, une confédération syndicale pour prendre en charge les revendications de tous les travailleurs. Concernant la tripartite ou la «monopartite», comme qualifiée par certains, si l'on ne se constitue pas en front commun, nous n'aurons aucune chance d'y être et de peser dans le processus de décision. Nous n'avons d'autre choix que de nous entendre sur un certain nombre de points et non pas guerroyer chacun dans son coin. Nous devons nous entendre sur la ou les actions communes à entreprendre, le jour «J», car quand il s'agit d'abord de politique publique engageant l'avenir de tous les travailleurs, seule la construction d'un front commun peut nous imposer comme un partenaire à part entière. Pour ce faire, nous essayons de le construire d'abord, en prévision de cette monopartite, autour d'une action commune. Ce front que nous voulons ouvert, nous l'inscrivons dans le temps. Après, ses modalités et fonctionnement feront l'objet de discussions et d'accords communs. Nous espérons une forte mobilisation ce 23 février pour dénoncer, entre autres, ce cadre antidémocratique incarné par la tripartite : la non-représentativité des travailleurs algériens au sein de cette structure. Nous nous devons d'exercer et de maintenir la pression car il s'agit avant tout de défendre les acquis menacés des travailleurs, d'arracher des augmentations de salaires et la révision du statut de la Fonction publique. - Justement, la révision du statut de la Fonction publique, condition sine qua non à l'aboutissement des revendications des différents syndicats corporatistes, comme ceux de l'éducation, ne figure pas dans les plateformes revendicatives de ces derniers. Pourquoi ' Il y a un niveau de conscience qu'on se doit tous d'atteindre. Il y a des points qu'on ne pourrait discuter, négocier dans les statuts particuliers de chaque secteur parce que ceux-ci sont verrouillés par le statut général de la Fonction publique. Ces statuts ne sauront être amendés sans courir le risque d'être en contradiction avec le statut général de la Fonction publique. Pour améliorer donc son propre statut particulier, il faudrait d'abord faire sauter le verrou du statut général de la Fonction publique, et ce, en le révisant. Nous ne pouvons dénoncer la précarité de l'emploi dans le statut particulier alors qu'elle est notamment consacrée dans le statut général à travers la contractualisation.




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