Algérie

Une instruction ministérielle désoriente les stagiaires


En vertu de cette nouvelle disposition, la note de passage sera ainsi la moyenne du total des notes de cet examen final et du cursus de formation. Béjaïa. De notre bureau Une instruction de dernière minute parvenue du ministère de la Formation professionnelle a suffi pour brouiller les cartes des stagiaires en formation de CMTC (certificat de maîtrise des techniques comptables) de Béjaïa. Engagés pour un diplôme à décrocher au simple dépôt d'un rapport de fin d'un stage pratique de six mois bouclant une formation totale de 24 mois, ses stagiaires seront désormais soumis à un examen national inattendu prévu à partir de l'été prochain. En vertu de cette nouvelle disposition, la note de passage sera ainsi la moyenne de la note de cet examen final et de celle du cursus de formation. C'est la décision que vient de prendre le département ministériel de El Hadi Khaldi et qui est destinée à être mise en application dès la saison en cours. La décision qui surprend autant qu'elle désoriente les stagiaires est mal tombée, notamment pour ceux parmi ces derniers qui sont en fin de stage. « Cette nouvelle tombe alors que nous nous nous apprêtons à partir avec nos diplômes », nous disent des filles stagiaires au CFPA d'Aokas.« Ce n'est pas juste que cela intervienne au milieu de l'année », se plaint un groupe de stagiaires au CFPA Filles de Béjaïa qui sont venues à notre rédaction. Cette instruction ministérielle vient effacer les dispositions de l'arrêté de 2001 en vertu duquel seuls les candidats libres sont soumis à un examen national tenu chaque année. « Nous avons des examens à passer ce lundi que nous envisageons de boycotter. Notre direction, au lieu de comprendre notre cas, menace de nous sanctionner », dénonce le groupe du CFPA Filles de Béjaïa. De son côté, le directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Béjaïa, destinataire de la circulaire, il y a une dizaine de jours, estime qu'« il n'y a pas de changement brutal ». « Dans l'esprit de cette circulaire, il n'y a pas de problème. C'est un examen national qui aura lieu sur la base de l'enseignement reçu et des batteries de sujets proposées », nous répond-il, n'excluant pas la possibilité de retenir, par sa tutelle, le principe d'un sujet pour chaque wilaya. Toutefois, le cas des stagiaires en fin de formation reste à prendre en compte. « Nous poserons ce problème à la tutelle et proposerons la tenue d'un autre examen avant le mois de juin », ajoute le DFP, qui a rendez-vous ce samedi avec un groupe de stagiaires mécontents, qui se disent « démoralisés » par cette instruction-surprise.
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