Algérie

Une instance destinée aux enfants en difficulté



Une instance destinée aux enfants en difficulté
La Drection de l'action sociale et de solidarité (DASS) a organisé, hier, une journée d'étude et de sensibilisation sur les missions du Service d'observation et d'éducation en milieu ouvert (Soemo). Ce dernier est un établissement qui prend en charge les mineurs en danger moral ou ayant commis des délits. Outre les Soemo, il y a également les établissements de la sauvegarde et la protection de l'enfance ainsi que les Centres spécialisés de rééducation (CSR). Des représentants de ministères, des services de sécurité ainsi que du mouvement associatif ont pris part à cette rencontreA cette occasion, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a salué la promulgation de la loi du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfant. Ce texte considère en danger tout enfant dont la santé, la moralité, l'éducation ou la sécurité sont en danger ou susceptibles de l'être ou dont les conditions de vie ou le comportement sont susceptibles de l'exposer à un danger éventuel ou compromettant son avenir, ou dont l'environnement expose son bien-être physique, psychologique ou éducatif au danger. Pour la ministre, cette loi est une réponse à une demande sociale. Dans ce sillage, elle a enregistré avec satisfaction la place que le législateur a octroyée au Soemo. « Le législateur, a-t-elle souligné, a élargi les missions du Soemo, notamment en ce qui concerne la protection des dangers moraux de l'enfant en le laissant dans son milieu naturel, en l'accompagnant pour décider de sa vie et de son avenir ».Djamel Boucena, responsable du Soemo, a salué la loi du 15 juillet 2015 qui a donné plus de prérogatives à sa structure. Selon lui, au lieu d'incriminer les enfants coupables de vol, de violence et autres, il faut chercher les racines du mal et faire dans la prévention. Concernant les enfants nés hors mariage, Boucena a proposé une commission intersectorielle pour se pencher sur leur cas, ne serait-ce que pour qu'ils suivent une scolarité normale. De son côté, Abdelhamid Oukaci, éducateur principal au Soemo, a évoqué la mendicité des enfants. Pour lui, la délinquance juvénile a pris des proportions alarmantes. Il a signalé que 590 enfants de moins de 18 ans en danger moral et coupables de vol et autres délits ont été pris en charge par le Soemo d'Alger. Pour Razika Si Larbi, responsable du service du centre psychopédagogique CSR de Birkhadem, les causes de la délinquance sont dues, notamment, à la déperdition scolaire, l'oisiveté, la drogue, à la situation sociale difficile et à l'absence de l'autorité parentale. Pour elle, le CSR n'est pas une prison mais un centre de rééducation et de prise en charge psychologique.Dilmi, président de la commission éducation, enseignement supérieur, formation professionnelle de l'Assemblée populaire de wilaya, a soulevé le problème du manque de coordination entre les partenaires en charge de la protection des enfants. Quant aux services de sécurité (police et gendarmerie), les deux représentants ont mis l'accent sur la prévention. Toutefois, le représentant de la DGSN a sollicité une étude sur les délits des mineurs issus de familles aisées.




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