Le «projet national inclusif permettant de renforcer le front interne face aux interventions et défis extérieurs», initié dernièrement par le Mouvement de la société pour la paix ne semble pas emballer au-delà du cercle islamiste.M. Kebci - Alger (Le Soir)- Et pour cause, la tentative de la direction nationale du MSP d'associer à sa démarche le Front des forces socialistes a essuyé un échec cuisant. D'abord avant la tenue même d'une conférence nationale sous le thème «L'Algérie et les défis extérieurs», il y a une semaine de cela, puisque la direction du doyen des partis de l'opposition, invitée à y participer, a décliné l'offre. Ensuite, jeudi dernier à l'occasion d'une rencontre au sommet entre les deux partis, quand le premier secrétaire national du FFS a clairement signifié à Abderrezak Makri son attachement à «ses positions concernant l'enclenchement d'un processus politique et d'un dialogue national inclusif à l'effet d'arriver à des solutions consensuelles à la crise du pays à multiples facettes».
C'est ce que, d'ailleurs, Nacer Hamdadouche, député et membre de la direction nationale du MSP, avoue. Contacté, hier samedi, il a affirmé que le mouvement a pris attache avec la direction nationale du FFS en vue de son éventuelle participation à ladite conférence d'il y a une semaine. Une sollicitation que le FFS a poliment déclinée, le vieux Front venant, il y a quelques semaines, de relancer son projet de convention politique tendant à recréer le consensus et proposer une solution de sortie de crise que vit le pays, comme l'a annoncé lors d'une conférence de presse, début novembre dernier, Youcef Aouchiche qui avait, par la même occasion, annoncé le divorce du FFS d'avec les forces du Pacte pour l'alternative démocratique. Aussi, Hamdadouche affirme qu'il n'y a pas de rencontres avec d'autres partis les plus en vue, sachant que ces derniers étant inscrits dans d'autres démarches.
C'est le cas du Rassemblement pour la culture et la démocratie qui, en sus de s'être inscrit dans la démarche des forces du Pacte pour l'alternative démocratique, ne manque pas d'explorer d'autres voies. Hier samedi, le président du parti, Mohcine Belabbas, a pris part à une rencontre avec des personnalités politiques et des acteurs de la société civile. Une rencontre informelle qui pourrait déboucher sur du «concret», affirme-t-on dans l'entourage des initiateurs de la démarche. Il faut rappeler que la démarche du MSP ne draine, jusqu'ici, que des partis et des organisations se recrutant dans le camp vert. A l'image du Front de la justice et du développement (FJD), du Mouvement Ennahda, de l'Association des Oulémas musulmans algériens ou de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef).
M. K.
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Posté Le : 17/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kebci
Source : www.lesoirdalgerie.com