Une infrastructure qui ne répond pas aux normes

L'absence de normes de réalisation des équipements dans le Grand-Sud vient s'ajouter au problème, déjà assez crucial, de manque d'infrastructures de base. Cette situation fait que les projets en cours de réalisation présentent différentes lacunes qui font qu'ils ne répondent pas aux besoins pour lesques ils sont destinés. A Djanet, le projet portant réalisation d'un village sportif est objet de critiques émanant du mouvement sportif, de la population et des spécialistes en la matière. La réalisation de ce projet, lancé depuis des années et en plusieurs étapes, bute sur plusieurs problèmes. Le village en question, dont la réalisation a été confiée à un entrepreneur algérien, est constitué d'un complexe de proximité, d'un centre d'accueil, d'une salle omnisports et d'une piscine semi-olympique. Ainsi, le centre d'accueil des délégations sportives est dans un état lamentable. Les chambres et les différentes pièces sont exiguës, l'issue de secours est inexistante, les dimensions de la cage d'escalier et des couloirs sont moins de 2 m sur 2 m et les finitions laissent à désirer. Les spécialistes en urbanisme estiment que ce centre, d'une capacité de 50 lits, a besoin d'être réfectionné avant sa mise en exploitation. Abdelmalek Attik, représentant de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL), impute la situation « au manque des entrepreneurs qualifiés dans la wilaya d'Illizi capables de réaliser des infrastructures aux normes ». La salle des sports qui a été inaugurée il y a plus d'une année n'est toujours pas fonctionnelle en raison de lacunes techniques, dont le manque d'aération. Réalisée pour abriter le championnat des wilayas du Sud, cette salle n'a vu l'organisation d'aucune manifestation sportive, pas même locale. La daïra de Djanet ne dispose pas de piscine communale. La piscine semi-olympique, élément intégrant du village sportif, devra finalement recevoir le grand public, notamment lors des grandes chaleurs. Mais cette infrastructure fait partie des équipements qui présentent des incohérences dont le toit fabriqué en zinc et l'aération non adéquate. Ceci s'ajoute au fait qu'aucun encadrement n'a été mis en place pour organiser cette discipline. Le seul entraîneur dépêché par la DJSL est encore en phase de sélection des athlètes pour constituer une équipe. Même si elle fait le bonheur des grands et des petits qui trouvent dans cette piscine une bouffée d'oxygène, cette piscine reste insuffisante pour répondre aux besoins exprimés par la population. L'absence de contrôle et de suivi des travaux est l'autre problème à déplorer dans la mesure où des équipements sont réalisés sans pour autant pouvoir les exploiter.